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C’est l’une des décisions phares du Conseil des ministres du mercredi 21 août 2024. Le pays “des hommes intègres” va changer de devise. L’ancienne devise, “la Patrie ou la mort, nous vaincrons” redeviendra la devise officielle du pays en lieu et place de l’actuelle : “Unité-Progrès-Justice”…

Ce changement, selon les autorités actuelles de la Transition, vise à renforcer le sentiment patriotique d’une part, et d’autre part, à faire revivre la flamme de l’engagement citoyen.
Le Burkina Faso retourne à son ancienne devise : “la Patrie ou la mort, nous vaincrons” dont l’ancien Président Thomas Sankara était le chantre. La matérialisation de cette décision apportera la modification de la Constitution. Le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution a été adopté par le Conseil des ministres. Il s’agit de l’alinéa 4 de l’article 34 relatif à la devise du pays à savoir “Unité-Progrès-Justice”, qui sera modifié. Le projet de loi constitutionnelle vise à modifier cette disposition et consacrer dorénavant, “la Patrie ou la mort, nous vaincrons”, comme devise du Burkina Faso.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso Rodrigue Bayala a déclaré à la presse que ce changement vise à renforcer le sentiment patriotique d’une part, et d’autre part, à faire revivre la flamme de l’engagement citoyen, cette même flamme qui éclaire la marche du peuple vers l’horizon du bonheur. Selon lui, “c’est par l’ordonnance du 2 août 1984 que cette devise a été instituée comme devise du Burkina sous les rênes du père de la révolution burkinabè”. Et que “c’est par la loi du 27 janvier 1997 que cette devise a été changée à “Unité-Progrès-Justice”.
Deuxième projet de loi portant modification de la Constitution
La deuxième modification adoptée par le Conseil des ministres a concerné l’article 147 qui disposait que les accords qui consacrent une Fédération, une Confédération ou l’entrée du Burkina Faso dans une Union d’Etats au plan africain, ne pouvait être approuvée que par un référendum du peuple. La modification vise, donc, à donner plus de flexibilité à cette disposition de la loi.
“Tout en maintenant l’approbation par référendum du peuple parce que la souveraineté nationale est au peuple qui l’exerce, il a été nécessaire d’y adjoindre un alinéa qui permet, en fonction des circonstances, de l’urgence et des cas de force majeure, et après avis du Conseil constitutionnel de bien vouloir y procéder, à l’approbation de ces accords qui consacre une Fédération, une Confédération par la voie législative”, a expliqué le ministre Bayala. Il poursuit : “il s’agit d’une adaptation, parce que la voix du peuple est meilleure mais il est nécessaire de trouver une ouverture aux situations que nous vivons”.
Signalons que ce Conseil des ministres présidé par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a examiné et adopté plusieurs autres rapports importants pour la bonne marche de la Nation, selon le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

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