Si pour les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso, la CEDEAO, c’est de l’histoire ancienne, les instances dirigeantes de la communauté n’entendent pas laisser ces pays désormais réunit au sein du bloc de l’AES, tourner le dos à l’organisation communautaire…
Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest intensifie en effet ses efforts diplomatiques pour empêcher le Niger, le Mali et le Burkina Faso de quitter le bloc régional.
Le vice-président de cette institution, Benjamin Kalu, a confirmé que des mécanismes de diplomatie parlementaire sont déployés pour engager les trois nations, soulignant l’importance de l’unité au sein de la CEDEAO.
Dans une interview accordée le samedi 17 août 2024 à des journalistes à Abidjan, en marge d’une réunion de la Commission mixte parlementaire de l’administration, des finances, du budget, des comptes publics, de la politique macroéconomique et de la recherche économique, dont il est le président, il a assuré que des lettres ont été envoyées aux gouvernements des pays concernés et que des visites de représentants parlementaires allaient bientôt avoir lieu.
«Il existe déjà des mécanismes en place, à travers ce qu’on appelle la diplomatie parlementaire, pour les atteindre.
Des lettres leur ont été envoyées et très bientôt, certains d’entre nous commenceront à visiter ces pays pour dialoguer avec les chefs de gouvernement. Nous allons leur ouvrir les portes pour qu’ils reviennent dans la famille ; nous avons besoin d’eux» a déclaré Benjamin Kalu.
«Nous leur dirons, par exemple, que, certes, ils ont peut-être été offensés par une ou deux choses, mais asseyons-nous à nouveau et discutons », a souligné le vice-président du parlement de la CEDEAO.
Depuis le 28 janvier 2024, date à laquelle les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont annoncé leur décision de se retirer de la CEDEAO, l’organisme régional tente de négocier leur retour par le biais d’un allégement des sanctions et d’invitations à des réunions techniques. Du côté de Niamey, de Bamako et de Cotonou, on n’enregistre aucune réaction face à cette nouvelle campagne de charme de la CEDEAO.