Les discours pour amuser la galerie ou galvaniser les troupes c’est bien. Mais, c’est encore mieux si le gouvernement montre sa promptitude à prendre des mesures concrètes pour soulager les populations des multiples problèmes qui les assaillent…
Après l’insécurité, la vie chère, ce sont les inondations. Un phénomène, certes, naturel mais face auquel on peut prendre des mesures de prévention. Des mesures de prévention et de lutte, le gouvernement en a pris en 2022. Qu’en est- il de leur mise en œuvre ?
Ils sont plusieurs quartiers de Bamako et des autres villes, villages, hameaux, à se retrouver sans abris à cause des inondations provoquées par les eaux de pluies. Dans un communiqué du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes sur la situation des inondations et de l’assistance aux sinistrés, il ressort que ces dernières pluies ont provoqué 33 cas d’inondations dans neuf régions administratives du Mali et le district de Bamako ayant occasionné huit décès et 91 blessés. Elles ont également touché 2947 ménages, soit au total 22 553 personnes sinistrées (7328 hommes, 6229 femmes et 8996 enfants). Ces statistiques datent du 7 août 2024. Elles vont malheureusement augmenter avec les pluies de la semaine dernière.
Avant le début de l’hivernage, la météo avait mis en garde, avertissant qu’il y aurait des fortes pluies et que cela pouvait provoquer des inondations par endroits. Le gouvernement aurait pu anticiper donc en mettant en œuvre sa batterie de mesures prises en 2022. Hélas, ce manque de capacité à anticiper sur les événements, nous amène à voir (encore) ces séries de catastrophes naturelles avec son lot de désolation. Plusieurs familles sinistres, des cas de morts et de blessés. Même Gao, une ville désertique, n’est pas épargnée.
Le gouvernement doit apprendre à anticiper sur les évènements au lieu de jouer les sapeurs-pompiers chaque fois. On jugera également le gouvernement sur ces détails.
La refondation de l’Etat n’est pas qu’institutionnelle. C’est aussi forcer le citoyen à changer de comportement car la plupart de nos maux, provient de nos mauvaises attitudes. Et c’est au gouvernement de veiller à cela.
Maya Traoré
Source : Le Pouce