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La scène se déroule à Paris. Une société de Chine, Zhongshan Fucheng Industrial Investment Co, vient d’obtenir des ordonnances judiciaires visant à saisir des actifs d’un pays d’Afrique, notamment des avions présidentiels en maintenance…

C’est une nouvelle qui a jeté un froid dans les relations entre la Chine et le Nigeria.  Qui plus est, elle soulève de nombreuses questions sur les méthodes employées par les entreprises chinoises à l’étranger.
À l’origine de ce conflit, un contrat de concession signé en 2007 entre l’État d’Ogun, au Nigeria, et la société chinoise, pour la création d’une zone de libre-échange.

Un contrat que le gouvernement nigérian a résilié en 2015, jugeant que Zhongshan n’avait pas respecté ses engagements. La société chinoise, qui réclame des dommages et intérêts, a alors entamé une procédure judiciaire en France.
Une stratégie juridique agressive entre la Chine et l’Afrique pour ces avions présidentiels

C’est dans ce cadre que Zhongshan a obtenu les ordonnances de saisie. Le gouvernement nigérian dénonce une manœuvre « peu orthodoxe » et accuse la société chinoise d’avoir induit le tribunal en erreur en affirmant que les avions présidentiels n’étaient pas protégés par l’immunité diplomatique.

Une accusation grave qui met en lumière les méthodes parfois agressives employées par certaines entreprises chinoises pour faire valoir leurs droits.

Cette affaire rappelle les nombreuses tensions qui existent entre la Chine et les pays africains, notamment en matière de contrats miniers, d’infrastructures et de prêts.

Si les investissements chinois ont permis à de nombreux pays africains de se développer, ils ont aussi suscité des inquiétudes quant à la dépendance économique et à la perte de souveraineté.
Au-delà du cas particulier du Nigeria, cette affaire soulève des questions plus larges sur le rôle de la justice dans les conflits économiques internationaux.

Comment concilier les intérêts des investisseurs étrangers avec ceux des États souverains ? Comment garantir un traitement équitable de tous les acteurs ?
Pour le Nigeria, l’enjeu est de taille. La perte de ses avions présidentiels serait un coup dur pour son prestige et sa souveraineté.

Abuja doit donc agir rapidement pour faire annuler les ordonnances de saisie et trouver une solution amiable avec la société chinoise.

Cette affaire est un rappel que les relations économiques entre la Chine et l’Afrique sont loin d’être simples. Les enjeux sont multiples et complexes, et les tensions sont susceptibles de se multiplier dans les années à venir.

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