Au total, plus de 1600 cas d’accident enregistrés dans la région de Sikasso ces trois dernières années. Un chiffre alarmant qui interpelle tout un chacun au respect du code de la route. Parmi les causes, l’incivisme des usagers, l’inobservation des heures de conduite et de repos par les chauffeurs ou encore le mauvais état technique de certains véhicules de transport en commun. Pour tirer la sonnette d’alarme, le chef de l’exécutif régional a rencontré l’ensemble des acteurs impliqués sur l’application stricte de certaines mesures édictées en matière de sécurité routière…
Pour ce faire, un cadre de partage d’information du contenu du communiqué conjoint des gouverneurs de Sikasso, Bougouni et Koutiala pour le renforcement de la sécurité routière a été initié mercredi dernier à l’attention des acteurs.
Le dit communiqué élaboré fait suite à la recrudescence des cas d’accident enregistrés sur les axes routiers des trois régions.
Deuxième région la plus dangereuse du Mali après Bamako, Sikasso enregistre près de 1600 cas d’accidents de 2021 à 2024.
Parmi lesquels, plus de 2300 blessés et 228 tués, dont 56 cas, rien que pour le 1er semestre 2024, selon l’ANASER Sikasso.
«Suite à ces statistiques nous avons pris des mesures. Aujourd’hui, en ce qui concerne la région du Sikasso, nous avons appelé les différents acteurs et pour leur faire comprendre le contenu du communiqué. Que chacun soit un acteur sur le terrain pour sensibiliser son voisin, sa famille», a déclaré Kanté Marie Claire DEMBELE, gouverneur de la région de Sikasso.
Au nombre des mesures prises par les trois gouverneurs, on note l’application des sanctions administratives et des peines prévues par les textes en vigueur ; la mise à la norme des ralentisseurs de vitesse ; et l’intensification des actions de formation et de sensibilisation des usagers.
«Je pense que ce communiqué conjoint aura trois impacts très positifs à savoir, déjà que les conducteurs seront réellement qui doivent respecter les limitations de vitesse, de faire surtout passer les véhicules au contrôle technique. Ce qui est très important. Parce que la plupart de nos véhicules sont presque vétustes. Surtout de respecter le nombre de passagers prévu par véhicule, notamment les véhicules de transport voyageur», s’est réjoui Aliou Moussa KEITA, transporteur.
«La commune urbaine avait pris un arrêté pour interdire le transport à trois dans la ville. Aussi il y a eu une mission de prospection à l’intérieur de la commune. Voir des panneaux qui ne répondent pas. Et aussi voir où est-ce qu’on peut encore installer certains panneaux et des feux de signalisation », a fait savoir, Oumar GOITA, conseiller à la mairie de Sikasso.
La rencontre du Kénédougou a regroupé les forces de défense et de sécurité, les services techniques en charge des transports des routes et de l’ANSER, les structures de communication et les leaders coutumiers.
Abdoulaye OUATTARA
ÉchosMédias