Après l’attaque terroriste à Tinzaouaten dans la région de Kidal en fin juillet, les hommes politiques maliens se sont contentés de publier des communiqués de condamnation. Mais le hic est que la voix de la classe politique est restée inaudible quant à la dénonciation de la participation de l’Ukraine de Zélensky à cette attaque. L’on se rappelle, le bilan est lourd pour les FAMa, selon le communiqué de la Dirpa…
Le peuple malien a été fortement endeuillé par l’attaque terroriste perpétrée par la coalition des terroristes. Les échauffourées de Tinzaouaten ont donné lieu à de lourdes pertes en vies humaines, si l’on en croit le communiqué de la Direction en charge de l’information de l’armée malienne.
Faut-il le rappeler, le Mali en découd avec les terroristes et les séparatistes de la région de Kidal qui bénéficient, selon le gouvernement de transition, de l’aide des sponsors étrangers. L’armée malienne affiche la volonté d’asseoir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Dans cette dynamique noble, elle a occupé les différentes bases que la Minusma a rétrocédées au Mali avant de pilier bagage. Kidal ayant été récupéré comme de l’eau à boire grâce à la montée en puissance de l’armée malienne, des manœuvres ne connaissent pas de répit. Ce, dans le but d’arrêter la grande muette malienne dans sa mission régalienne consistant à sécuriser les personnes et leurs biens.
Pour atteindre cet objectif de sécurisation, les autorités maliennes de la transition se sont tournées vers la Russie de Vladimir Poutine. Ce partenariat explique en clair la présence de Wagner au Mali. Mais les FAMa et les soldats de Wagner ont subi avec plusieurs morts avant de prendre le contrôle de la ville de Tinzaouaten.
Au moment où le pays est durement éprouvé par cette attaque, les hommes politiques du Mali ont balancé des communiqués laconiques. Ces notes n’ont pas tellement tenu compte du fond du crime dont le pays a été victime. Au sujet de la participation de l’Ukraine à cette attaque terroriste, les politiques maliens se sont murés dans un silence de cimetière. Faut-il se contenter seulement de condamnation dans la mesure où les autorités mettent fin automatiquement aux relations avec l’Ukraine de Zélensky ? Un pays qui fait face à l’envahissement russe déclenché depuis le 24 février 2022. Est-ce une volonté pour l’Ukraine de se venger de la Russie en attaquant un pays partenaire ? Ce pays a-t-il d’autres objectifs derrière cette attaque ? Autant de questions qui ont taraudé les esprits des Maliens de l’intérieur ainsi que de l’extérieur. En tout cas, le gouvernement malien n’a pas pris du temps à réagir en sa façon.
Pour la circonstance, la classe politique a pesé moins le poids d’un moucheron. Leurs communiqués n’ont pas fait mouche au regard de l’omission de la participation ukrainienne à cette attaque. Dans la mesure où les autorités ont informé de la véracité jusqu’au point de couper tous les liens avec l’Ukraine, la classe politique malienne ne devrait avoir d’autres choix que de suivre la position des dirigeants.
Rappelons que cette classe politique a rencontré le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), Me Moustapha Cissé au Centre international de conférence de Bamako (Cicb). C’était le 15 juillet 2024. Il n’a nullement été question de la sécurisation du pays. Le leitmotiv de la rencontre a été les élections. Voici que Tinzaouaten a été attaqué occasionnant de lourdes pertes parmi les FAMa et leurs partenaires russes.
A noter que quand la vie de la nation est en jeu, toutes les forces doivent converger vers sa sécurisation. Tous les Maliens doivent, comme une personne, mettre leurs forces dans la balance pour l’atteinte de cet objectif.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte