«Pour de détruire un peuple, il faut d’abord détruire ses racines», disait Alexandre Soljenitsyne, écrivain russe et l’un des plus célèbres dissidents du régime soviétique durant les années 1970 et 1980. C’est tout comme ce sage chinois qui a aussi écrit, «si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante…
Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre 20 ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs» !
Nous détruire en s’en prenant à nos valeurs fondamentales ! C’est le combat que l’occident mène contre nos peuples de la colonisation à nos jours. Les puissances occidentales, les multinationales et leurs lobbies tournent autour de nos valeurs comme des loups affamés à la porte d’une bergerie assez fournie. Et ils ne manquent pas d’idées pour nous embobiner à défaut de nous mettre dos au mur afin de nous imposer des conditionnalités comme aujourd’hui la Banque mondiale qui fait de plus en plus de la promotion et la protection des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) une condition d’accès à ses prêts d’ailleurs assez ruineux pour nos Etats.
Comme moyens de pressions, ils ont ainsi dépassé le stade des droits humains avec une norme universelle qui n’a aucune considération pour nos valeurs, nos us et coutumes, au chantage. Eux (Occidentaux), ils sont civilisés et nous (Maliens et Africains) sommes des sauvages qui ne sont jamais entrés dans l’histoire pour que nos valeurs soient prises en compte comme normes universelles.
Ainsi, alors que la sprinteuse Sounkamba Sylla (française d’origine africaine) est privée de cérémonie d’ouverture des J.O à cause de son voile, un athlète est autorisé à participer au même événement en… jupe ! L’application des principes est à géographie variable selon que l’on soit Noir, Blanc, Rouge… Aucun égard ni respect pour les valeurs des autres.
A propos de LGBT, nous avons toutes les raisons de croire que les lobbies occidentaux et leurs ONG n’ont pas encore renoncé à nous les imposer de gré ou de force. Après l’échec de la tentative de les inclure dans nos matériels didactiques, nos enfants, nos adolescents et nos jeunes font l’objet d’un matraquage à travers les BD, les réseaux sociaux devenus des supports de banalisation de ces bestialités, de ce libertinage. Nous devons donc nous méfier des concepts et des étiquettes comme inclusion sociale que leurs lobbies prônent après émancipation, égalité, équité-genre, autonomisation, discrimination, stigmatisation… résilience !
Encore que nous n’avons rien contre ce concept comme il est défini même si nous sommes convaincu que, par essence, il n’y pas d’exclusion dans notre société bâtie sur des valeurs comme la fraternité et la solidarité. Au départ, il a beaucoup été question de «l’inclusion du handicap» ayant pour but de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes handicapées pour veiller à ce qu’elles participent pleinement à l’action humanitaire. Elle a été lancée à partir du constat que, en dépit de son importance croissante depuis quelques années, l’inclusion du handicap dans l’action humanitaire reste insuffisante.
Mais, la définition a constamment évolution en fonction de la vraie motivation puisque, selon la Commission européenne, «l’inclusion sociale est un processus qui permet aux personnes en danger de pauvreté et d’exclusion sociale de participer à la vie économique, sociale et culturelle et de jouir d’un niveau de vie décent». Favoriser l’autonomie des personnes, créer les conditions de l’inclusion économique et sociale, assurer dans l’éducation… sont entre autres objectifs visés par l’inclusion sociale.
Si on s’était limité à ceux-ci, on aurait pu être rassuré. Mais, quand on ajoute comme objectifs la participation citoyenne et l’accès aux droits fondamentaux, la lutte contre les inégalités sociales, la création d’une société plus juste et équitable ; il y a lieu de se demander où est-ce qu’on veut en venir ? Il s’agit ici des objectifs de plus en plus utilisés pour la cause des LGBT. C’est une bonne couverture pour promouvoir leurs «droits» sans trop attirer l’attention dans les sociétés hostiles à ses dépravations.
Une autre inquiétude surgit quand on essaye de faire la différence entre l’intégration sociale et l’inclusion sociale. Selon de nombreux documents véhiculés dans nos Etats par des ONG financées par de puissants lobbies, il apparaît que «l’inclusion ouvre le droit à la singularité, à la différence, ne tolérant pas d’exclusion à la participation sociale sur le prétexte de cette différence. Là où l’intégration n’interrogeait pas la norme établie, l’inclusion fait varier la norme pour y inclure toutes les singularités». Oui, toutes les singularités ! Comme par exemple celles revendiquées par les gays, les lesbiennes, les transsexuels…
C’est pourquoi la méfiance et la vigilance doivent être de rigueur. Nous devons être ainsi plus regardant sur le contenu de ces projets et programmes venus des pays et des lobbies qui ont juré de travestir notre société en la purgeant des valeurs qui font notre force et qui ont réduit le plus l’impact de l’acculturation et de l’aliénation mentale. Et ils se sont toujours illustrés dans ce sens avec des concepts apparemment inoffensifs mais qui, par le temps, ont fini par révéler leurs vrais objectifs. Nous devons être autant attentifs que nos «maîtres» d’hier sont aux abois.
«Notre civilisation est au bord du précipice. L’identité en tout genre est de plus en plus légiférée comme étant suspecte, alors qu’elle devrait plutôt être portée aux rangs des plus nobles valeurs… Le cocktail est dangereux. Il revêt les saveurs sucrées-salées qui ont constitué une génération emplie d’obèses, de déprimés, de malades chroniques et de diabétiques», a récemment déploré Tom Benoît, philosophe, essayiste et directeur de la rédaction de «Géostratégie magazine» (juillet 2024).
Nos valeurs socioculturelles sont les éléments fondamentaux de notre identité sans laquelle on ne saurait d’ailleurs parler de souveraineté. L’identité est un refuge sécurisant contre les désordres sociaux, les insécurités de la vie et les menaces extérieures visant à enfermer un peuple dans un enclos du complexe d’infériorité pour mieux l’exploiter. «On nous aime tant qu’on danse, tant qu’on chante ou joue au foot. Mais, dès que nous commençons à raisonner, on nous déteste. Tant que nous sommes dans l’ignorance, on nous aime. Mais, dès que nous manifestons une prise de conscience, on nous déteste», a récemment rappelé Lise Manzambi, journaliste, conférencière et évangéliste, cherchant à éveiller les conscience sur le continent.
Raison de plus pour refuser le bradage de nos valeurs essentielles contre d’hypothétiques aides qui, en réalité, sont appauvrissantes. Bien au contraire, nos valeurs doivent être brandies comme des boucliers pour nous protéger de l’Occident, conforter notre souveraineté et éviter le pillage de nos richesses et de nos ressources. La liberté ne doit pas rimer avec libertinage, dépravation des mœurs!
Moussa Bolly
Source : Le Matin