Alors que les autorités de la transition cherchent la solution en vain à la problématique de la fourniture d’électricité – et sans du moins jusqu’à preuve du contraire -, le Bureau vérificateur a rendu public son rapport sur la gestion des quatre dernières années de la société EDM-SA…
Des sociétés de fourniture d’électricité aux groupes électrogènes, en passant par les fournisseurs de carburant, partenaires de EDM-SA, chacun aura reçu sa dose d’incriminations. Tous sont explicitement citées dans le rapport, du moins presque. Tenez-vous le fournisseur du contrat N° 22/522/DGDP du 06 décembre 2022, relatif à la fourniture et installation de 29 groupes électrogènes neufs conteneurisés de type Perkins et transformateurs pour les centres de l’intérieur de EDM-SA n’apparaît nullement dans le rapport. Tout ce qu’on sait du fournisseur fantôme, que seuls les initiés au Komo sont en mesure de connaître, est qu’il a fourni des groupes électrogènes de faibles capacités avec des problèmes techniques, après s’être fait payer sur la bête une avance de démarrage de 1 880 700 000FCFA.
Et toujours selon les vérificateurs, lesdits groupes déclenchent presque tous des pannes d’échauffement pouvant atteindre jusqu’à 95°C, des anomalies récurrentes sur les génératrices ainsi que la récurrence d’autres défectuosité des transformateurs de courant auxquelles se greffe l’absence de manuels de pièces de rechange rendant difficile la recherche de filtres ou à la limitation de puissance des groupes. La livraison des groupes réceptionnés est intervenue entre le 28 avril et le 2 mai 2023 et jusqu’au passage de l’équipe de vérification, le 12 décembre 2023, aucun n’a été remplacé alors que le délai contractuel de réparation ou de remplacement est de 15 jours. S’y ajoute, en outre, que la garantie de bonne exécution n’a pas été fournie et que le délai d’exécution était largement dépassé, tandis que les pénalités ont excédé le seuil des 5% du montant du contrat. Seulement voilà, malgré ces incriminations le nom de ladite société a été comme expressément omis dans le rapport.
Amidou Keita
Source : Le Témoin