Le Président de l’Autorité des données à caractère personnel (APDP), Pr Mamoudou Samassékou a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2024 de ladite agence. Pendant 10 jours, 114 dossiers seront soumis à leur appréciation pour les examiner avec rigueur et impartialité…
C’était hier lundi 05 juin 2024 dans leurs locaux, en présence de l’ensemble des Commissaires
Au cours de son discours d’ouverture des travaux de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2024, de l’Autorité des données à caractère personnel (APDP), le Président Mamoudou Samassékou a rappelé que : << nous vivons une époque où le numérique prend une place de plus en plus centrale dans nos vies, rendant la question de la protection des données à caractère personnel plus cruciale que jamais.>>
Le Professeur Mamoudou Samassékou estime qu’au Mali, la préservation de la vie privée et la protection des données personnelles ne sont pas seulement des exigences légales, mais des engagements politiques fondamentaux.
A cet effet, le gouvernement malien conscient des enjeux liés à la révolution numérique, a mis en place un cadre juridique et institutionnel pour garantir que les données personnelles de nos concitoyens soient traitées avec le plus grand respect et la plus grande sécurité. C’est dans ce contexte que l’Autorité de Protection des Données Personnelles (APDP) joue un rôle essentiel.
Selon le Prédident de l’APDP, le numérique a transformé nos vies de manière extraordinaire. Il a ouvert des portes vers de nouvelles opportunités, facilité l’accès à l’information, et transformé notre façon de communiquer, de travailler, et de consommer.
Cependant, cette révolution numérique s’accompagne de défis inédits, notamment en matière de protection des données personnelles.
En effet, les avancées en matière d’intelligence artificielle, de blockchain, et d’objets connectés posent de nouvelle problématique en matière de sécurité et de confidentialité.
Ainsi, il estime qu’il est crucial pour l’Autorité de continuer à encadre à travers des normes, pour rester en avance sur les menaces et garantir la sécurité des utilisateurs.
Pour lui, c’est conscient de ces enjeux et défis des traitements de données à caractère personnel que le Gouvernement de la République du Mali a adopté le Décret n°2024-0300 du 14 mai 2024 instituant le paiement des frais de dossiers de formalités déclaratives, de certification et d’agrément auprès de l’APDP.
Ainsi, pendant 10 jours, les cadres techniques examineront 114 dossiers soumis à leur appréciation. Aux dires du Président, ces dossiers représentent une diversité de situations et le rôle de l’APDP sera de les examiner avec rigueur et impartialité.
L’institution de ces frais marque un tournant dans la mise en conformité des traitements de données personnelles, par les entreprises privées et certains organismes publics, qui naguère était gratuite.
Toutefous, il rassure pour ces structures que les frais de dossiers sont désormais fixés à cent mille francs CFA pour les déclarations normales et deux cent mille francs CFA pour les demandes d’autorisation.
A cet égard, il souligne que l’ADP doit redoubler d’efforts pour informer et sensibiliser les responsables de traitement et le grand public afin de faire du paiement de ces frais une opportunité, pour l’APDP de contribuer efficacement aux ressources budgétaires de l’Etat.
Pour clore son discours, il a invité ses agents : << Nous devons veiller à ce que chaque décision que nous prendrons soit fondée sur une analyse approfondie et un respect strict des principes d’or de la protection des données personnelles.>>
Aissetou Cissé
ÉchosMédias