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L’UNESCO a inscrit 24 nouveaux sites, dont cinq africains, au patrimoine mondial de l’humanité. Les sites africains couvrent une vaste période allant de la préhistoire à l’époque moderne et contemporaine. RT en fait un tour d’horizon…

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Le Comité du patrimoine mondial, dont la 46e session se tient à New Delhi en Inde du 21 au 31 juillet, a inscrit cette année 24 nouveaux sites, dont cinq en Afrique, sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

L’Afrique du Sud s’est taillée la part du lion avec deux nouvelles inscriptions : d’une part, les monuments commémoratifs de Nelson Mandela, notamment l’Union Buildings, le siège actuel du gouvernement sud-africain ; d’autre part les sites préhistoriques remontant au Pléistocène, avec de l’art rupestre datant notamment de 162 000 ans.

Les trois autres sites africains sont la Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso, un ensemble architectural en terre construit au XVIe siècle par l’ethnie Kassena ; la ville historique de Gedi au Kenya, l’une des plus importantes villes swahilies de la côte est-africaine entre le Xe et le XVIIe siècles ; ainsi que les sites paléontologiques Melka Kontouré et Balchit, en Éthiopie, comprenant des empreintes de pas vieilles de 2 millions d’années.

Les sites de mémoire de Nelson Mandela

Selon l’Unesco, les sites de mémoire de Nelson Mandela représentent l’héritage de la lutte sud-africaine en faveur des droits de l’homme, de la libération et de la réconciliation.

Il est constitué de quatorze éléments situés dans différentes régions du pays, tous liés à l’histoire politique de l’Afrique du Sud au XXe siècle.

Ces quatorze éléments sont situés sur trois sites : les Bâtiments de l’Union (Pretoria), actuel siège officiel du gouvernement, les sites de Sharpeville qui commémorent le massacre de 69 personnes ayant protesté contre les lois injustes sur les passeports intérieurs ; et la Grande Place de Mqhekezweni, site symbole de chefferie traditionnelle où Nelson Mandela vécut une partie de sa jeunesse.

L’Unesco a expliqué que ces sites reflétaient les événements symboliques essentiels de la longue lutte contre l’Etat de l’apartheid, ainsi que l’influence de Nelson Mandela pour promouvoir la compréhension et le pardon.

Les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud

Les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud contribuent, selon l’Unesco, à la compréhension de l’origine des humains modernes sur le plan comportemental, de leurs capacités cognitives et de leurs cultures, ainsi que des transitions climatiques auxquelles ils ont survécu.

Il s’agit de trois sites archéologiques dispersés : l’abri sous-roche de Diepkloof, l’ensemble des sites de Pinnacle Point et la grotte de Sibhudu, situés dans les provinces du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud.

Selon l’Unesco, les sites fournissent des témoignages remontant jusqu’à 162 000 ans, notamment à travers les illustrations de traces de traitement de l’ocre, des motifs gravés, des perles d’apparat, des coquilles d’œufs décorées, des armes à projectiles perfectionnées, ainsi que des techniques de fabrication d’outils et des microlithes.

La Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso

La Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso est un ensemble architectural en terre installé depuis le XVIe siècle et témoignant de l’organisation sociale et des valeurs culturelles du peuple Kasena.

Clôturée par un mur d’enceinte défensif, la Cour royale est composée d’un ensemble d’édifices organisés en concessions distinctes et séparés par des murs et des passages les reliant aux lieux de cérémonies ou de rassemblement extérieurs à l’enclos.

Construites dans un premier temps par les hommes, les habitations furent ensuite décorées de peintures symboliques réalisées par les femmes, seules détentrices du savoir et chargées de sa transmission, a fait valoir l’Unesco.

La ville abandonnée de Gedi au Kenya

Entourée d’un reste de forêt côtière, à distance du littoral, la ville abandonnée de Gedi fut l’une des plus importantes villes swahilies de la côte de l’Afrique de l’Est entre le Xe et le XVIIe siècles.

Durant cette période, elle fit partie d’un réseau complexe et international d’échanges commerciaux et culturels à travers l’océan Indien, reliant les centres côtiers africains à la Perse et à d’autres régions.

Cet établissement opulent comprend des vestiges d’architecture domestique, religieuse et civile, ainsi qu’un système de gestion de l’eau élaboré.

D’après l’Unesco, il présente clairement les caractéristiques architecturales et urbanistiques swahilies, faisant usage de matériaux tels que le calcaire corallien, le corail, le mortier de terre et le bois.

Les sites préhistoriques Melka Kontouré et Balchit en Éthiopie

Situés dans la haute vallée de l’Aouache, en Éthiopie, les sites préhistoriques

Melka Kontouré et Balchit renfermant des vestiges paléontologiques et archéologiques – notamment des empreintes de pieds – qui témoignent de l’occupation de la région par des groupes d’hominidés il y a deux millions d’années.

Ces sites, situés à une altitude d’environ 2 000 à 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, ont révélé des restes fossilisés d’Homo erectus, Homo heidelbergensis et Homo sapiens archaïque documentés dans des strates bien datées aux côtés de divers outils lithiques façonnés à partir de roches volcaniques.

La séquence culturelle représente quatre phases consécutives, à savoir les techno-complexes de l’Oldowayen, de l’Acheuléen, du Paléolithique moyen et du Paléolithique supérieur.

D’après l’Unesco, des fragments de paléopaysages, ensevelis sous les tufs volcaniques et les dépôts sédimentaires et des vestiges fossiles d’animaux et de végétaux permettent de reconstituer l’écosystème de haute montagne des hauts plateaux éthiopiens du Pléistocène.

Ce qui peut éclairer, d’après l’agence onusienne sur l’adaptation des groupes d’hominidés aux difficultés et aux conditions climatiques des hautes altitudes.

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Source : RT en français

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