Au moins six États augmentent leurs réserves d’or ou envisagent de le faire, relate Bloomberg. Un choix qui a vocation à protéger les économies africaines contre les turbulences liées aux tensions géopolitiques…
Le Soudan du Sud a l’intention d’ajouter de l’or à ses réserves, sa banque centrale étudie les expériences d’autres pays.
L’Ouganda prévoit d’acheter des lingots directement aux mineurs artisanaux afin de renforcer ses réserves en devises étrangères. Ces dernières ont été affectées par la fuite des capitaux suite à la suspension du financement de la Banque mondiale.
La banque centrale du Nigeria envisage également d’utiliser l’or pour stabiliser le naira et lutter contre l’inflation.
Madagascar a déjà commencé à acheter de l’or sur le marché intérieur pour compenser la baisse des revenus tirés des exportations de vanille.
La Tanzanie a récemment alloué 400 millions de dollars pour l’acquisition de six tonnes d’or.
Le Zimbabwe, qui a introduit des pièces d’or en 2022, a lancé une monnaie adossée aux lingots, le ZiG, pour lutter contre l’inflation et la volatilité des taux de change. Il s’agit de la sixième tentative du Zimbabwe de se doter d’une monnaie locale fonctionnelle en 15 ans.
Ces mesures font suite à celles de la Chine et de l’Inde. La tendance devrait se poursuivre, note Bloomberg. Le Conseil Mondial de l’Or prévoit qu’une vingtaine de banques centrales augmenteront leurs réserves d’or au cours de l’année à venir. Même si l’or ne génère pas autant d’intérêts que les bons du Trésor américain, la flambée de son cours cette année (+ 16% à 2 396,59 dollars l’once) en fait un investissement rentable.
Les nations africaines ont été durement touchées par les conséquences de la pandémie du COVID-19, du conflit en Ukraine et de la hausse des taux d’intérêt mondiaux, qui ont entraîné une dévaluation des monnaies et une inflation galopante.
Source: https://fr.sputniknews.africa/