Pour connaître leur sort dans le dossier atteinte aux biens publics, fractionnement de marchés publics, délit de favoritisme et complicité, Alfousseyni Sissoko, Abdoulaye Mounkoro, Mamadou Bobo Cissé, Falaye Sissoko, Daouda Diallo, Moustapha Sylla, Abdoul Karim Sissoko, Mamadou Cissé, Bandiougou Drabo, Hamidou Abdoul Kadri Diallo, Sékou Diepkilé, Oumar Dioura, Brahima Koné, Mahamè Fofana, Dioncounda Sissoko, Bakary Cissé, Mady Sanga Kéita, Hamidiata Camara et Bakary Camara sont à la barre des assises. Le procès a commencé le mardi 23 et le verdict est attendu ce vendredi 26 juillet 2024…
Au premier jour du procès, le mardi 23 juillet 2024, la salle Boubacar Sidibé de la Cour d’appel a refusé du monde pour l’un des dossiers phares des assises spéciales sur les crimes économiques et financiers. 2 693 008 072 F CFA ont été détourné au préjudice de la mairie de Sitakily. La seule lecture de l’arrêt de renvoi de 21 pages a duré deux heures de temps. Le procureur général a attiré l’attention de la Cour sur le rôle des témoins, car certains sont cités dans le dossier alors qu’ils ont été poursuivis, puis inculpés avant de bénéficier d’un non-lieu. “Ils ont été entendus à l’enquête préliminaire devant la chambre d’accusation comme parties prenantes. Ceux-ci ne peuvent pas témoigner, c’est notifié dans l’article 284. Sur quoi vont-ils témoigner ? Ils ont déjà dit ce qu’ils avaient à dire. On n’a plus besoin de les entendre“, a-t-il indiqué.Le conseil de la partie civile a ajouté que le conseil des accusés a produit une liste de témoins seulement à la barre alors qu’ils n’ont pas été entendus au préalable et ils n’avaient pas été cités. La défense a précisé que le rôle du ministère public est de fair e appel aux témoins et de les entendre. “Ils ont bénéficié d’un non-lieu, donc ils peuvent témoigner. De quoi avons-nous peur d’entendre ces témoins ? Pour la manifestation de la vérité, nous sollicitons entendre ces témoins, car c’est nécessaire“, a-t-il répliqué.La Cour, après retrait pour statuer sur cet aspect, a déclaré irrecevable leur témoignage. Abdoulaye Mounkoro, le secrétaire général de la mairie au moment des faits, a été le premier à donner sa version des faits, après avoir nié les faits d’atteinte aux biens publics, fractionnement de marchés publics, délit de favoritisme et complicité. “J’étais le secrétaire général de la mairie et mes attributions étaient de préparer les réunions du conseil, dresser les procès-verbaux des différentes sessions, puis assister le maire dans sa gestion administrative et règlementaire”, s’est-il défendu.
Quant à Mamadou Bobo Cissé, régisseur des dépenses au même moment, il a été le deuxième accusé à passer à la barre au compte de ce premier du procès des 19 accusés. Il a également rejeté toutes les accusations en son encontre.
Marie Dembélé
Source : Aujourd’hui-Mali