L’armoire à trophées de la FEMAFOOT est lamentablement quasi vide. La sélection nationale prétexte d’une mauvaise gestion du football national depuis des lustres, le département ministériel consacré au sport demeure dans son sempiternel langue de bois…
A qui pouvons-nous donc imputer une médiocrité qui faisant tache d’huile dans le monde du sport national alors d’autres disciplines donnent plus de de satisfaction ? La seule évidence est que la responsabilité est largement partagée. Avec un exercice d’introspection, aucun acteur du football malien ne pourra s’exonérer de culpabilité. En effet, le département du sport et la FEMAFOOT n’ont jamais pu développer un projet cohérent et efficient permettant à la sélection nationale d’être dans le sillage des grandes nations africaines de football. Beaucoup répliqueraient peut-être que les mêmes soubresauts prévalent dans presque toutes les fédérations africaines de football, mais les démêlées egocentriques consécutives à l’avènement de Mamoutou Touré Bavieux à la présidence de la FEMAFOOT relèvent d’un scénario inédit sur le continent, qui a brisé l’élan du football malien trois longues années durant d’arrêt et anéanti le rêve de footballeur international d’un nombre incalculable de nos talentueux joueurs locaux. Ils paraîtrait injuste, par conséquent, de porter un regard victimaire à l’endroit de nos joueurs locaux et internationaux. La rude exigence du haut niveau aura été un frein à leur épanouissement sportif, faute de rigueur et de discipline. En témoigne la grande prouesse de nos jeunes joueurs en catégorie jeune qui attisent l’attention des plus grands clubs mondiaux pour aboutir à des carrières ternes et piètres et les exemples notoires s’entassent à foison. À cela s’ajoute le comportement répréhensible de certains joueurs cadres de notre sélection nationale qui, après des cuisantes défaites à domicile, font des apparitions éhontées dans des boites de nuit huppées de la capitale. C’est le cas le plus parlant fut celui de la déception lors du match-aller au stade 26 mars contre la Tunisie comptant pour le dernier tour de l’éliminatoire de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Somme toute, dans le football malien, il est plus qu’aberrant de voir des acteurs coupables se jeter constamment la honteuse pierre d’une responsabilité partagée à tous points de vue.
Seydou Diakité
Source : Le Témoin