Située à une trentaine kilomètres de Bamako, la commune rurale de Tienfala dans la région de Koulikoro, a accueilli ce mercredi 18 juillet, le ministre de la Santé et du Développement Social le Médecin colonel Assa Badiallo TOURE accompagnée d’une forte délégation composée des membres de son cabinet, du Directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Koulikoro, des Directeurs nationaux et généraux relevant de son département et des partenaires techniques et financiers…
Dans son discours de lancement le Ministre de la Santé et du Développement social a mis un accent particulier sur le thème de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 mois à 10 ans à savoir «Un Mali sans paludisme, c’est bien possible».
Devant se réaliser dans cinquante-sept (57) districts sanitaires avec la digitalisation de la gestion des données dans seize (16), cette campagne concernera à peu près 4 millions d’enfants de 3 à 12 mois dont 256 078 de 5 à 10 ans, pour près de quarante-cinq milles agents d’administration de médicaments et de mobilisation de proximité déployés dans l’ensemble des 57 districts sanitaires.
«La lutte contre le paludisme est une priorité de la politique nationale de santé au Mali», a souligné Mme le ministre de la Santé et du Développement Social, du fait que ce sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus affectés.
En effet, comme l’attestent les données du Système Local d’Information Sanitaire, le paludisme constitue la première cause de morbidité avec 37,7% de mortalité (source DHIS2).
Il ressort des propos de Mme le ministre que les raisons de l’absentéisme scolaire des enfants sont en grande partie dues au paludisme.
Une autre étude menée par l’INSP indique que l’économie des ménages est aussi sérieusement impactée par ce fléau avec les pertes économiques annuelles dues au paludisme à 72 milliards de francs CFA au Mali.
Pour inverser la tendance, le département de la santé, à travers le PNLP et ses partenaires, prévoit dans le nouveau Plan Stratégique National 2023-2027 de lutte contre le paludisme, la poursuite de la mise à échelle des mesures de lutte éprouvées.
Cette stratégie de lutte contre le paludisme recommandée par l’OMS en mars 2012 pour les pays du Sahel, consiste à donner une combinaison de Sulfadoxine Pyriméthamine et d’Amodiaquine (SP+AQ) à dose thérapeutique pour une prévention pendant la période de haute transmission du paludisme coïncidant avec la saison des pluies.
Les enfants reçoivent des médicaments une fois par mois pendant 3 à 4 mois sur la base de la durée, de la période de haute transmission dans les différentes régions de notre pays. Dans le cadre de l’intégration des services de santé communautaire, la campagne est couplée au dépistage de la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois au 1er et 3ème passage.
Aussi, les partenaires du ministère de la Santé et du Développement social ont salué les résultats obtenus par les responsables de la santé au Mali dans la lutte contre le palu.
Cela à la faveur des différents projets d’appuis qu’ils ont apportés à travers la formation des agents de santé, l’achats d’équipements, de médicaments et de moustiquaires imprégnées.
Ils se sont dits conscients que la lutte contre le paludisme ne se limite pas qu’à la distribution de moustiquaires imprégnés. Une façon de témoigner leur accompagnement constant en faveur de cette maladie assez mortelle dans notre région particulièrement au Mali.
Au nom de la localité d’accueil, le maire et le chef de village se sont réjouis du choix porté sur Tienfala pour abriter le lancement de la campagne et promettent de sensibiliser les populations afin que les enfants concernés prennent tous les médicaments.
Occasion de remercier les autorités pour cette initiative qui vise à renforcer le bien-être de la population.
L’administration de la première dose de comprimés par le colonel Assa Badiallo TOURE et du Directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Koulikoro, a donné le ton de la campagne 2024 à Tienfala.
Réseau des Communicateurs du MSDS