Depuis janvier 2023, les pays membre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) devenue Confédération de l’AES, le samedi dernier, se sont retirés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le dimanche 7 juillet, lors de la 65e session ordinaire, la Cédéao est sortie de silence avec le bâton et la carotte…
D’un côté les pays membres de l’AES renforcent leur lien par l’adoption et la signature d’un traité portant création de la Confédération de l’AES au Niger le samedi 6 juillet. Une Confédération avec un règlement intérieur dont la présidence est assurée par le Mali. D’un autre lors de la 65e session de la conférence des chefs d’Etat de la Cédéao, l’appel ne cesse pour un possible retour des trois pays de l’AES.
Tout d’abord, dans une communication de la Commission de la Cédéao, il a été fait rappel d’un arsenal de conséquences du retrait des trois pays de l’AES sur les citoyens des trois pays. Il s’agit, entre autres, de l’instauration de visa pour les ressortissants de ces trois pays pour rentrer dans les pays membres de la Cédéao, des difficultés pour les Maliens de postuler à l’international, la cessation de plusieurs projets de développement à hauteur de plusieurs milliards de F CFA.
Après ce rappel de lourdes conséquences en cas de retrait effectif des pays de l’AES, sur les citoyens de l’AES, la conférence des chefs d’Etat a aussi désigné deux médiateurs et facilitateurs afin de discuter avec les pays de l’AES pour leur retour à la Cédéao. Il s’agit du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et celui du Togo, Faure Gnassingbé. A souligner que le président sénégalais a effectué une visite de travail au Mali en mai dernier.
Pouvons-nous dire que la Cédéao a fait sortir le bâton en brandissant son épée de sanctions ? Cela, par la lecture des conséquences du retrait des pays de l’AES de la Cédéao ? Et aussi, des carottes lorsqu’elle désigne des présidents, réputés proches des trois chefs d’Etat de l’AES, pour des négociations ? Sommes-nous vers le dernier virage entre la confédération de l’AES et la Cédéao ?
Le temps nous en dira plus.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune