Niamey, 06 juillet 2024. Standing ovation pour le Général Abdourahamane TIANI, Colonel Assimi GOÏTA et Capitaine Ibrahim TRAORE : ils sont cités dans l’ordre alphabétique en partant de leurs prénoms, ordre qui obéit, comme par enchantement par un effet divin spécial, à deux autres ordres en prenant en compte decrescendo leurs grades et leurs âges. Il y a quelque chose qui ressemble à l’alignement des étoiles, signe d’un bienfait imminent. Citoyens de l’A.E.S. sans doute, le temps de la délivrance de tous les jougs d’asservissement, d’exploitations, de prédations et de viols cruels dont nous avons été les victimes durant des siècles, est arrivé…
Il nous appartient d’être les sentinelles vigilantes protégeant l’espérance nouvelle. Les trois gradés (Goïta, Tiani et Traoré) ne sont pas sortis du néant. Ils ont surgi du fond de nos souffrances indicibles pour faire face aux oppresseurs, aux collaborateurs et valets indignes pourtant bien du même sang que nous.
Ce qui nous met particulièrement en confiance, c’est que ce ne sont pas des trouffions de l’armée coloniale française coupable des exactions innommables ; ce qui nous galvanise singulièrement, c’est qu’ils sont des officiers au sens plein et noble du terme, qui ont à leur actif ce à quoi l’impénitent colonisateur et prédateur français, européen et américain peine à trouver une explication logique, tant cela dépense l’entendement des violeurs qui n’ont jamais cessé (y renonceront-ils d’ailleurs jamais ?) à se comporter comme des demi-Dieux lâchés sur la terre.
En effet, malgré tous les moyens performants et sophistiqués d’espionnage et de détection des choses cachées des diables mêmes, malgré leurs armements imparables et si nombreux sur nos sols, avec leurs soldats toujours en situation d’alerte maximale, les militaires envahisseurs n’ont pas vu venir les pronunciamientos salutaires de nos trois braves officiers au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
C’est que nous avons des militaires aptes, professionnels et patriotes. Le Seigneur Tout-Puissant, témoin de toutes nos souffrances séculaires, a choisi d’être avec eux. Au Mali, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, sans être historien de formation mais quel perspicace analyste dans l’analyse des institutions et des faits sociaux, parlait à la mi-décembre 2023 du temps des militaires, les nôtres bien sûr/ « Avec seulement 20% des moyens, ils ont déjà réalisé 80% du travail pour la patrie », disait-il. Kidal, où les ennemis se croyaient installés à perpétuelle demeure pour une partition future du Mali suivie de la mise sous séquestre de tous les pays de l’A.E.S., avait été libéré et avec lui tout le Nord du Mali le 20 novembre précédent.
Aujourd’hui, nos vaillants chefs d’Etat peuvent se déplacer librement, sans en demander l’autorisation à un Dieu désormais disparu et sans crainte aucune de voir leurs avions pulvérisés par les forces du mal. La dynamique coopération entre les services de renseignement tient la dragée haute aux terroristes fabriqués par l’Occident.
Mais le chemin pour arriver à la félicité est encore long et, cela va sans dire, il sera en permanence hérissé d’obstacles, de ravins, de précipices aux profondeurs abyssales, de ruses et de rusés. Ne dormons pas sur nos victoires, chaque victoire doit être plutôt un réveil nouveau.
Savons-nous que l’A.E.S. dispose de ressources plus grandes et très diversifiées plus que le Qatar, Dubaï et l’Arabie saoudite réunis. Bien sûr que nous le savons. Alors, soyons les acteurs conscients de notre destin. Par les temps présents, ceux qui sont dotés de science pour lire les mouvements des astres affirment que nous sommes dans un nouveau cycle de mars ; les deux Guerres mondiales seraient survenues dans un cycle de mars.
En tout cas, le monde plonge de plus en plus dans des convulsions dramatiques ; les crimes sont légion, les guerres sont fomentées en permanence, le sang des humains est versé inconsidérément, la France envisage de venir recoloniser l’Afrique, en premier lieu notre Sahel, et veut entraîner avec elle l’Europe dans cette aventure.
Au regard de cette chronique annoncée de tant d’atrocités et de violences inouïes, le remède est connu : soyons prêts à faire échec à tout, à prévenir même tous les dangers qui pourraient nous guetter.
Le temps de la délivrance est arrivé !
Amadou N’Fa Diallo
Source : journal Le National n°621 du lundi, 08 juillet 2024.