Depuis un certain temps, la gestion du quotidien est devenue difficile pour une grande partie des maliens. Plus personne pour sauver son prochain quand tout le monde n’a presque rien à offrir. Le constat de la cherté de la vie est une triste réalité…
En effet, l’on n’a plus besoin de se rendre sur les marchés où l’on vend des denrées de première nécessité, pour se rendre compte des difficultés actuelles de la vie. Les coups de fil et messages de demande d’aide que chacun de nous formule ou reçoit par pour jour, suffisent pour reconnaître que ça ne va pas au niveau du panier de la ménagère.
Pourrait-on en parler objectivement du thème? Mais oui, il faut justement que nous nous interrogeons, dans la mesure où certains individus, animés par des sentiments opportunistes aveugles, déplacent très souvent les vrais sujets de société, sur le terrain partisan. Et cela rend malheureusement, les débats difficiles à être menés aux fins d’un traitement objectif des sujets liés aux réalités quotidiennes de la société.
Cela dit, il demeure une nécessité pour chaque citoyen de recourir à la sincérité, pour que les critiques objectives permettent de trouver des pistes de solutions. Cela, afin de pouvoir améliorer les conditions de vie de nos populations, par les décideurs de la gestion de la vie publique.
Certainement, il existe des causes pouvant justifier la cherté de la vie, mais nous nous intéressons ici, sur les difficultés liées à la gestion du quotidien par les chefs de familles. Lesquels peinent terriblement pour trouver de quoi subvenir aux besoins nutritionnels de leurs familles respectives. La rareté de la circulation de l’argent est constatée par tout le monde.
Chaque jour que DIEU fait, ce sont les femmes et les hommes qui se battent pour joindre les deux bouts. Et cela, en faisant toutes sortes de travaux qui leur tombent sous la main. La situation est telle que l’on ne fait plus de choix du travail à faire. L’essentiel est de trouver quelque chose à faire pour permettre de nourrir sa famille.
Les activités professionnelles, surtout au niveau du secteur privé ne marchent presque plus. Ils n’y a plus de clients. Et ceux qui achètent ne payent plus au comptant. Les boutiquiers dans les quartiers de Bamako ont les cahiers remplis des noms des clients qui leur doivent.
La voie de recours, illusoire soit-elle, est celle des jeux du hasard. Le PMU et pari foot sont les refuges où les uns et les autres misent leur argent dans l’espoir d’avoir un gain plus conséquent. La popote est difficilement assurée au quotidien. Surtout que tout est désormais devenu si cher sur le marché. A cet effet, 2 000 à 3000f CFA, ne suffisent plus pour garantir de la bonne nourriture à toute une famille moyenne. Nombreux sont les chefs de famille qui ne trouvent plus le sommeil à force de penser à comment nourrir la famille le lendemain.
Du coup, les foyers connaissent des moments sombres. La joie, le rire et l’amour se font de plus en rares au sein des familles Les activités se faisant rares, certains sont, malgré eux-mêmes, devenus des conducteurs de motos à usage commercial. Taxi-motos par exemple ! En clair, ça ne va pas du tout chez une grande masse de maliens. Alors que faire ?
Dans l’immédiat, seules, les autorités peuvent trouver les solutions urgentes idoines pour y remédier à la cherté de la vie. Et il faut certainement faire confiance à leur génie. Elles sont bien capables de faire sortir la population de cette triste situation de pauvreté, en activant des mécanismes de prévention nécessaires.
Monoko Toaly
Source : Le Pélican