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Dans le cadre de la célébration de la journée du 26 juin «Support. Don’t punish», ARCAD Santé PLUS a organisé une matinée d’échanges sur la réduction des risques (RDR) liés à la consommation de la drogue. C’était mercredi 26 juin 2024 à Maeva Palace, sous la présidence du représentant du Secrétariat exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida, Broulaye Sanogo en présence des acteurs clés de la RdR, de la société civile et  des décideurs sur les questions d’usage de drogues et les opportunités d’aller vers des politiques de RdR orientées vers la prévention et la santé mais aussi respectueuses des droits humains.


A l’instar des pays du monde, le Mali à travers ARCAD Santé Plus a célébré la journée du 26 juin 2024, journée mondiale «Supportez. Ne punissez pas», à travers un cadre d’échanges regroupant différents acteurs de la société.

«Support. Don’t punish est une initiative globale visant à soutenir la réduction des risques et les politiques en matière de drogues qui mettent l’emphase sur la santé publique et les droits humains plutôt que la répression.

Cette journée du 26 juin est une journée une campagne de mobilisation pour des politiques drogues orientés sur la santé et les droits humains.

L’objectif de cette rencontre est de sensibiliser ces différents partis prenant à soutenir les personnes qui utilisent les drogues injectables.

A travers cet atelier, «Soutenez. Ne punissez pas» , les acteurs de lutte contre le VIH/TBH invitent à soutenir et à assister les personnes qui utilisent les drogues injectables, une pratique qui peut engendrer plusieurs autres maladies et conséquences,

Selon Alpha Macky Tall, le Directeur Plaidoyer, Communication et Mobilisation de Ressources ARCAD Santé Plus, les activités de cette journée rentrent dans le cadre de regrouper et mobiliser les acteurs de la société civile, le ministère de la Santé, le Haut conseil, ainsi que tous ceux qui peuvent intervenir autour de la question qui consiste à soutenir les personnes usagères de Drogues (UDI).

A ses dires, la journée met en exergue l’importance de soutenir et assister les personnes usagères de drogues injectables afin de les aider, assister et de ne pas adopter que des politiques dépressives, pour l’éviter la clandestinité.


«Nous sommes une organisation de lutte contre le VIH. On doit aller chercher là où se trouve le VIH. Cette population fait partie du groupe où le virus se trouve, à travers certaines de leurs pratiques qui renforcent la propagation du VIH»
Pour le représentant de ONU Sida, Bassirou Diallo, son organisation a mobilisé le monde pour aller vers l’élimination du Sida à l’horizon 2030. Pour arriver à cette élimination, il y a des étapes clés.

Cet objectif a été lancé en 2015, à l’époque c’était l’objectif des 3, 95 l’horizon 2030. La séropositivité chez les utilisateurs des drogues injectables est autour de 5% au Mali, alors que la séroprévalence au niveau de la population en générale est de 0,9% au Mali. Il dira qu’: «en sanctionnant cette couche, elle sera obligée de vivre en cachette et va continuer à entretenir le Virus, qu’elle transmettra tôt ou tard à la population, Notre défi actuel est de faire en sorte que nous puissions réduire, voire éliminer ces sanctions contre cette couche et l’amener à se faire dépister dans les services».


Le représentant de la Cellule Sectorielle de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et les hépatites virales (CSLS-TBH),  Dr. Joseph Dougnon a réaffirmé l’engagement  de sa structure en faveur d’une approche basée sur la science, la compassion et les droits humains pour des politiques qui mettent l’accent sur la prévention, la sensibilisation et l’accès aux soins.
Pour sa part, le Coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Mamadou Boua Simpara dira que «nous recevons tous ces malheureux enfants qui sont sous le coup de la drogue.

Nous les voyons dans le quartier et nous n’avons aucune possibilité de les empêcher d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. Tout ce que nous pouvons faire ce n’est pas de dénoncer, mais d’informer l’Etat de ce qui se passe».

Pour M. Simpara, cette matinée doit servir à sensibiliser, non pas les populations mais les gouvernants. «Il faut chercher à trouver les causes de leur adduction à la drogue et les soigner».

Le représentant du Secrétariat exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida, Broulaye Sanogoa a alerté que «nous sommes face à un problème très sérieux qu’est la lutte contre le Sida». Il a précisé qu’au Mali 120 000 personnes sont infectées du VIH/Sida, parmi lesquelles 75 000 à 79 000 personnes sont sous antirétroviraux.

Et de souligner que selon la prévalence de façon générale, il y a 0,9% de la population qui sont infectées, mais parmi les personnes usagères des drogues injectables, il y a à peu près 5,5%.  «C’est un lieu de rappeler. Ensemble donnons-nous les mains pour lutter contre le Sida, à travers cette couche, qui est une menace», a ajouté M. Sanogo

La cérémonie d’ouverture de la journée a été marquée par la projection d’un film sur l’utilisation des drogues injectables avec des témoignages émouvants qui interpellent sur l’urgence d’agir face à ce fléau.


Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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