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Le Centre international de conférences de Bamako  (CICB) a abrité la cérémonie d’ouverture du lancement de la 2ème édition de la Semaine numérique. Elle est prévue du 25 au 27 juin 2024, sous le thème : «Les TIC comme facteur de résilience face à la crise multiforme dans le sahel : opportunités et défis». C’était hier mardi 25 juin 2025, placé sous le haut patronage de son Excellence, le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat , représenté par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla MAIGA, en présence du Ministre de la Communication de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène  ; la Ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, Dr Aminata ZERBO SABANE; du Ministre du Niger pays invité d’honneur M. Sidi Mohamed RALIOU ; entre autres.


Au cours de son discours de bienvenue de la maire de la commune 3 du District de Bamako, Mme Djiré Mariame Diallo a rappelé que, le monde entier a des attentes sur l’intelligence artificielle comme outil et un levier pour le développement.

Pour elle, la réussite de la 1ère édition a favorisé la créativité, et l’ingéniosité des jeunes faceaux énormes défis.

Prenant la parole, le  Ministre de la Transition Digitale du Burkina Faso, Dr Aminata ZERBO SABANE a rappelé les liens fraternels entre les deux pays et l’importance des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour la transformation économique et sociale.

Elle a insisté sur le rôle des TIC dans la résilience face aux crises sécuritaires, sanitaires et économiques.

Aussi, elle a félicité l’organisation de cette 2ème  du SENUMA et a encouragé les initiatives exploitant le potentiel des TIC pour le développement durable et la modernisation de l’administration publique.

M. Sidi Mohamed RALIOU, Ministre nigérien de l’Economie Numérique,  pays invité d’honneur a insisté sur les défis sécuritaires dans le  Sahel et l’importance de la coopération numérique. Il a mis en avant la nécessité de développer des infrastructures numériques souveraines et de promouvoir la formation pour sécuriser notre cyberespace.

Il a, ensuite souligné la nécessité de mutualiser les efforts au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour réduire la fracture numérique et améliorer l’accès aux services publics et financiers dans les zones rurales.

Pour clore son intervention, il a salué l’engagement des Autorités Maliennes dans la digitalisation de l’administration publique pour lutter contre la corruption et améliorer l’accès aux documents pour les citoyens.

Le Ministre Malien  de la Communication de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou AG ILYENE a, à son tour mis l’accent sur la digitalisation comme un outil essentiel pour renforcer la souveraineté et la sécurité des États du Sahel.

Selon lui, la transformation numérique ne se limite pas à la modernisation des administrations, mais constitue également un levier puissant pour promouvoir l’innovation, la compétitivité et l’indépendance économique.

Il dira que : «pour mettre en œuvre la vision du Président, le gouvernement du Mali à travers le département en charge du numérique va entamer un vaste chantier de digitalisation des différentes administrations publiques à travers le pays. Cette annonce importante constitue une avancée majeure en matière de renouveau de l’administration publique».

En effet, il a salué les efforts des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour construire des infrastructures numériques robustes, partager des ressources et des connaissances, et développer des bases juridiques et réglementaires communes.

Il a également encouragé les jeunes entrepreneurs et les start-ups à innover, affirmant que leur créativité est essentielle pour bâtir un écosystème numérique dynamique et résilient.

Aussi, il a souligné l’importance des technologies de l’information et de la communication (TIC) comme facteur de résilience face à la crise multiforme dans le Sahel.

Ainsi, il a estimé que, du fait de son impact sur l’économie et l’emploi au Mali : «tout sera mis en œuvre pour que ce service se développe davantage et serve d’accélateur pour la croissance socio-économique et pour lutter contre la pauvreté».


Au cours de son discours de lancement, le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a insisté l’engagement du gouvernement malien pour la transformation numérique, soulignant son importance stratégique pour le développement socio-économique et la stabilité de la région du Sahel. Il a souligné la nécessité de renforcer la coopération sous-régionale et internationale afin de surmonter les défis actuels, tels que la fracture numérique et les menaces sécuritaires.

Il a  déclaré que : «nous avons besoin d’un grand éveil des consciences. Nous n’avons pas fait plus que les pères de l’indépendance en Afrique. Ce qui n’a pas marché à leur époque, c’est que les peuples n’ont peut-être pas bien compris leurs messages».

Selon lui, ce qui doit prévaloir dans le contexte actuel, c’est la recherche de solutions aux tentatives de déstabilisation en particulier des Etats du Sahel.

C’est pourquoi, il est revenu sur un passage du discours prononcé à Sikasso le 22 juin 2024 par le Président Assimi Goïta, lors de sa tournée, qui a précisé qu’il y a trois types de terrorisme.

A savoir : le terrorisme armé, économique et communicationnel.

A l’en croire : «le terrorisme par les armes consiste à tuer les populations pour déstabiliser les Etats en faisant croire qu’il y a des conflits ethniques entre les peuples. Le terrorisme économique est pour faire échouer les politiques de développement des Etats en usant de tous les stratagèmes possibles.

A titre d’exemple, il a souligné l’introduction de faux billets de banque dans le circuit économique pour saboter l’économie ; ce qui peut couper la base, constituée des populations, du sommet de l’Etat constitué des dirigeants.

Le dernier est celui du terrorisme informationnel et communicationnel qui est l’usage des médias, des réseaux sociaux, des ambassadeurs et de certains Africains pour faire échouer des Etats africains grâce au mensonge», qui est très nocif.


Après avoir cité le proverbe bambara, qui affirme que : «le mensonge qui parle aura toujours raison de la vérité qui se tait». Car selon lui, la guerre informationnelle est extrêmement dangereuse car le combat engagé, est pour désinformer et décourager les populations à travers leurs médias notamment RFI, France 24 et autres …»

Il dira que cela ne date pas d’aujourd’hui, c’est depuis l’indépendance que les Français ont procédé à ces manières systématiques, sur la durée, au formatage des cerveaux.

Il a annoncé qu’actuellement, «la question qui se pose est celle de savoir comment consolider l’AES. Nous sommes condamnés à réussir. Nous avons la chance d’avoir à la tête de nos Etats trois hommes de terrain qui y sont suite au désespoir des populations».

Pour réussir, Dr Choguel K. Maïga a appelé chacun à avoir le sens de l’histoire. Car pour lui, le rôle des politiques, c’est de travailler à l’éveil des consciences.

Avant de clore son discours d’ouverture, il a exhorté les les uns et les autres à la mobilisation : «Levons-nous pour jouer notre partition. La parole aussi, c’est un fusil, c’est l’arme la plus redoutable. Mettez vos techniciens ensemble pour contrer les ennemis de l’AES … Que personne ne nous manipule encore».


Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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