0 0
Read Time:5 Minute, 20 Second

Dans le cadre de la 25ème édition de la Quinzaine de l’environnement, des acteurs de la presse agricole, du monde agricole et environnemental, des professionnels de la santé et des économistes ont animé une conférence de presse sous le thème : «Agroécologie et Agriculture biologique pour favoriser la restauration des terres et la fertilité du sol au Mali en produisant avec Zéro Pesticides, zéro engrais chimiques»…

Cela, afin de sensibiliser sur le changement climatique, notamment les opportunités d’emplois verts qu’offre ce fléau. C’était samedi 8 juin 2024, dans les locaux du Marché Bio Local de l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSD), à Kalabancoro, en présence du représentant de l’AEDD, Mamoutou Koné, Chef section  Education Environnementale ; ainsi que plusieurs femmes paysannes.


Après un mot de bienvenue, le Pésident de l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSD), Hamidou Diawara,, a présenté une projection vidéo, relative à l’initiative de certification du Système Participatif de Garantie (SPG) Bio local pour la promotion de l’agroécologie et l’agriculture biologique au Mali.

Cette vidéo retrace les activités effectuées par les équipes techniques de l’AMSD jusqu’à la certification SPG de certaines parcelles de production à travers le pays.

Elle a mis en lumière que le SPG vise à l’implantation d’un système alimentaire durable au Mali, dans lequel la production respecte la protection et la préservation de l’environnement.


Le représentant de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP), Agaly -g Sourou a félicité et remercié l’AMSD pour son initiative salvatrice pour le Mali, qui est sa mission de tous les jours. Il dira que la promotion de la SPG au Mali, est une mission de la CNOP.  << Comme la CNOP a vu qu’il y a une organisation malienne qui s’était déjà installée dans le créneau, le président a décidé de développer une synergie d’action avec cette structure pour rendre opérationnel la SPG au Mali, afin des consommateurs maliens puissent accéder aux produits alimentaires agroecologiques et biologiques. Grâce à cette synergie, la système participatif de garantie bio est une réalité au Mali aujourd’hui. A partir de cet instant la CNOP accompagnera l’AMSD >>, a-t-il expliqué.


Pour sa part, le Coordinateur national du PNDR, Koureissi Coulibaly a précisé qu’en termes de production de céréales :  << de 13 kg par an et par malien, la consommation de riz est aujourd’hui passée à 70 kg de nos jours. Aussi, avec plus de 3 millions de tonnes produites par an, le riz occupe la deuxième place derrière le maïs au Mali. Mais, selon lui, la grande différence est que le riz est destiné à la consommation des Hommes, lorsque la grande partie du maïs est destinée à la consommation des animaux >>, a-t-il souligné.

Il dira que la production du riz, contribue à 220 milliards de francs CFA au PIB, avec plus de 5 millions de maliens qui vivent de cette filière, pour environ 500 000 producteurs.

Cependant, ajoute-t-il que face à cette situation et dans un contexte de changement climatique que les pays producteurs de riz se sont engagés à faire changer les méthodes de production pour une contribution à la lutte contre l’échauffement de la planète. Ainsi, face à ce constat il a été convenu de certaines normes de production.
A l’en croire, la norme SRP ne donne pas des productions biologiques, mais exige l’utilisation des engrais, des herbicides et des pesticides homologués, tout en respectant les doses. Avec les 41 critères de la norme SRP.

De poursuivre qu’au Mali, il est possible de respecter la norme SPG, avec la possibilité de produire et de façon raisonnable sans utilisation d’engrais, d’herbicides et de pesticides chimiques. << En attendant que l’état veuille aménager des terres spécialement destinées à la production biologique comme c’est déjà le cas ailleurs dans le monde, nous pouvons faire nos productions biologiques dans des marres et dans des champs isolés >>, a-t-il avancé.
En effet, il estime que dans la première année de mise en œuvre du SRP ou du SPG, le producteur va enregistrer une chute drastique de sa production qui devait être compenser par le prix élevé de la vente de cette production.

S’agissant du partage d’expériences sur les pratiques écologiques, le Pr Monzon Traoré, dans sa communication a estimé que les modes de vie et de production actuels siont à la base de la destruction de l’environnement. Pour lui, nous sommes dans une logique d’échanger notre richesse à l’occident qui nous donne de l’argent à son tour.

Il a invité les uns et les autres à travailler pour devenir riche, et non travailler pas pour avoir l’argent :  << on doit travailler pour avoir une meilleure condition de vie, de santé, d’éducation, d’habitation et d’alimentation, etc. >>

Toutefois, il a estimé qu’en principe, les services sociaux de base ne devaient pas devenir une source de revenus. Avant d’inviter à un changement, de paradigme par rapport à la richesse, qui ne saurait être résumé à avoir l’argent.
Le Nutritionniste Dr Lamine Coulibaly, a suqnt à lui mis l’accent sur l’avantage des produits biologiques sur la santé. << Une étude a démontré son impact dans la rédaction du cancer de 25% >>, a-t-il révélé.


Il est à rappeler qu’à la date d’aujourd’hui, ce sont 1134 producteurs maliens, installés dans 52 villages, qui se sont engagés dans cette forme d’agriculture durable pour le bonheur de l’environnement et de la santé des humains.

Pour  Issa Baradian Traoré, Journaliste Directeur de publication du journal Le Canal, la presse agricole se donne la mission de sensibiliser et défendre la cause des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Pour lui, leur ambition est de réussir la transition numérique pour multiplier les canaux d’information des agro pasteurs et continuer ainsi à apporter des informations professionnelles sur les techniques économiques et juridiques indispensables à la gestion de l’exploitation.

Avant de rappeler que leur cheminement vers une agriculture plus durable, dénudée de tout produit chimique est possible, mais requiert notamment un renforcement des mesures d’accompagnement des agriculteurs et agricultrices, qui doivent être au cœur des réflexions.
Aissetou Cissé

ÉchosMédias

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Le nouveau partenariat avec la Corée du Nord implique une «assistance mutuelle en cas d’agression»
Next post Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à Paris : « La France n’est plus le partenaire occidental privilégié du Sénégal »