L’ancien président de la République François Hollande a annoncé qu’il se portait bien candidat en Corrèze pour les élections législatives. Il a été investi par la fédération départementale du Parti socialiste dans le cadre du Nouveau Front populaire…
« À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », assure François Hollande. L’ancien président de la République a confirmé ce samedi 15 juin sa candidature aux élections législatives en Corrèze, une décision « inédite » car la « situation est grave », avec la perspective d’une victoire du Rassemblement national.
L’ancien chef de l’État a été investi par la fédération départementale du Parti socialiste dans le cadre du Nouveau Front populaire, il a expliqué avoir trois priorités, la France, le progrès et la Corrèze.
La nouvelle alliance de gauche a aussi investi des candidats très éloignés politiquement de François Hollande, à l’image par exemple de Philippe Poutou (NPA) dans l’Aude.
« Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir »
« Si j’ai pris cette décision, c’est parce que j’ai estimé que la situation était grave, plus qu’elle ne l’a jamais été. Grave parce que le danger représenté par l’extrême droite est aujourd’hui avéré. Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération », a-t-il déclaré à la presse dans son fief de Tulle.
« Je l’ai fait car c’est toute ma vie, c’est mon engagement », a-t-il fait valoir.
« A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », a-t-il ajouté, en relevant que c’était « une décision assez inédite qu’un président de la République puisse briguer une circonscription et redevenir député ». Agé de 69 ans, l’ancien président a été député de Corrèze de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012.
Pas candidat pour devenir Premier ministre
Il a notamment appelé à revoir un « certain nombre de procédures et de méthodes » pour « revivifier » la démocratie, à rétablir l’impôt sur la fortune, à revenir sur la réforme des retraites votée l’an dernier ou encore à redonner « toute sa place » à l’école publique qui a été « maltraitée ».
Interrogé sur l’éventualité qu’il brigue Matignon en cas de victoire de la gauche, il a répondu qu’il ne se plaçait « pas du tout dans toute perspective personnelle ».
« J’ai été président de la République, je ne cherche rien pour moi-même », a-t-il ajouté.
« Le rassemblement de la gauche était nécessaire, mais le rassemblement des Français est indispensable, a-t-il encore plaidé. Au premier tour, il y a cette union de la gauche.
Au second tour, le désistement républicain doit s’appliquer dans toute sa rigueur pour tout candidat qui s’est mis hors de toutes discussions et rapports avec l’extrême droite », a-t-il dit.
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