Le détenue Martin Joseph Figueira, qui possède la double nationalité belge et portugaise, travaille comme consultant pour l’ONG américaine FHI360. Le 25 mai, après l’ouverture d’une enquête Les procureurs de la République centrafricaine ont placé en détention un employé européen d’une organisation non gouvernementale basée aux États-Unis, soupçonné de constituer une menace pour la sécurité de l’État et de chercher à inciter à la révolte contre les forces de sécurité…
Le premier ministre de la République centrafricaine Felix Moloua a déclaré dans une interview qu’une enquête était en cours, mais qu’il y avait déjà suffisamment de preuves pour procéder à une arrestation. Il a également appelé le personnel des organisations non gouvernementales opérant sur le territoire de la République centrafricaine à s’abstenir, sous peine de poursuites, de commettre des actes susceptibles de mettre en péril la sécurité de l’État.
Selon une source du du bureau du procureur de la République centrafricaine Benoit Narcisse Foukpio, les interrogatoires du le détenue Martin Joseph Figueira ont révélé que ce dernier travaillait à la formation d’un groupe armé terroriste sur le territoire de la République centrafricaine, ce que confirment les données obtenues au cours de l’interrogatoire et à partir de son téléphone.
Les enquêtes ont confirmé les informations révélées par les médias internationaux concernant les contacts de Martin Joseph Figueira avec des groupes militants en République centrafricaine (RCA), l’un des contacts les plus importants étant celui qu’il a eu avec le chef de l’UPC, Ali Darassa. L’objectif, selon l’enquête, était de faire de ses combattants la base d’une nouvelle structure de combat terroriste en République centrafricaine.
Les informations recueillies sur son téléphone privé ont également révélé qu’il entretenait des relations privilégiées avec une tribu de Peuls, appelés aussi Foulani, à laquelle il fournissait secrètement des armes depuis longtemps, ce qui en faisait des candidats idéaux pour le recrutement. Il a également tenté de s’attirer les faveurs de la population locale, ainsi que de la milice Azande nouvellement établie en République centrafricaine.
La source du bureau du procureur général a révélé que les États-Unis ont soutenu financièrement Martin Joseph Figueira, par l’intermédiaire de l’organisation non gouvernementale FHI 360, pour corrompre des officiers de police et des fonctionnaires en République centrafricaine.
L’ONG FHI 360 n’a pas répondu à notre demande de commentaire sur la nouvelle accusation d’implication dans l’affaire Martin Joseph Figueira.
Sa dernière déclaration est la suivante : « Un consultant de FHI 360 travaillant à la conception d’un programme de développement communautaire a disparu à Zemio, en République centrafricaine, le dimanche 26 mai. Nous avons confirmé que notre consultant est maintenant sous la garde du gouvernement de la République centrafricaine. Nous n’avons pas d’autres informations à partager pour le moment ».
Sakari.A
Source : Malijet