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Les Conseils de chargeurs des trois pays de l’AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger étaient en conclave à Ouagadougou du 27 au 28 Mai 2024 afin de trouver des solutions idoines aux difficultés auxquelles ils sont confrontés sur les corridors de desserte…


Le rendez-vous de Ouaga fait suite au constat de tracasseries dont sont victimes les opérateurs économiques des pays de l’hinterland qui se trouvent être ceux de l’Alliance des Etats du Sahel. Emboitant les pas aux hautes autorités de trois pays qui ont accepté de prendre leur destin en main, les premiers responsables des Conseils de chargeurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger veulent améliorer les services rendus et contribuer significativement au développement des Etats de l’AES. Ils ont également exprimé la nécessité de mener des actions rapides et efficaces pour l’amélioration de l’approvisionnement des trois Etats de l’AES. Leur conclave a abouti à des recommandations fortes.
Le Président du Conseil Malien des Chargeurs Kissima Sylla dit Bakissima, accompagné du vice-président Adama Diakité, a pris part à deux jours de travaux  des conseils des chargeurs des pays de l’AES à Ouagadougou dans la capitale Burkinabè. Cette rencontre de haut niveau s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la coopération entre les Conseils de chargeurs de l’Alliance des Etats du Sahel, AES.

Elle avait pour but de plancher sur les difficultés auxquelles les chargeurs sont confrontés dans les corridors de desserte des pays et surtout de formuler des recommandations qui permettront d’améliorer les services.  Pendant deux jours les délégués du Conseil Burkinabè des Chargeurs, CBC, ceux du Conseil Malien des Chargeurs , CMC et les délégués du Conseil des utilisateurs des transports, CNUT ont passé au crible les différents obstacles qui bloquent l’épanouissement de nos économies, ils ont également examiné des questions de préoccupation relatives au fonctionnement des Conseils et de s’accorder sur des actions majeures à mener aussi bien collectivement qu’individuellement.
Au terme des débats les délégués ont formulé des recommandations pouvant permettre d’atténuer les difficultés rencontrées par les chargeurs dans l’approvisionnement des pays sans façade maritime comme ceux de l’AES.
Voici l’intégralité des recommandations formulées par les délégués  à la réunion des Conseils des Chargeurs des pays de l’AES : Choisir un même partenaire sénégalais pour une harmonisation du BESC entre les conseils des pays de l’AES ; organiser une visite de travail des directeurs généraux des trois conseils sur le BESC au Sénégal en compagnie de leurs techniciens ; Mettre en place un chronogramme sur l’opérationnalisation de la gestion autonome du BESC.
Les techniciens devront travailler en synergie et exploiter le projet de cahier des charges déjà élaboré par le CBC ;  informer officiellement les autorités de l’opportunité d’opérationnaliser la gestion autonome du BESC ; Organiser une mission tripartite au Togo sous la conduite des ministres en charge des transports des trois pays en vue de mener des négociations sur la double facturation du BESC ; inviter le ministre malien en charge des transports à se joindre à ses homologues du Burkina et du Niger pour une rencontre en marge des travaux du PCE LON qui se tiendra à Lomé au cours du mois de juin ; Exploiter les statistiques pour mettre en exergue les pertes sur la double facturation subie par les pays de l’hinterland relativement au BESC émis sur les marchandises en transit par les pays côtiers ; Adresser une lettre collective à la signature des trois pays responsables des Conseils aux autorités ghanéennes, pour dénoncer les perceptions indues sur les marchandises en transit au Ghana ( TVA, taxe COVID, taxe pour l’éducation, ).
Ces correspondances feront référence aux textes et conventions internationaux et régionaux en matière de commerce et de transit ; Inscrire à l’ordre du jour de la rencontre des ministres prévue à Lomé, la question sur les frais de passage facturés par scanning système à Cinkansé ; Mener des actions en vue de la réduction et de l’harmonisation des prix des laisser passer dans les pays de l’AES et du Togo ; Inscrire à l’ordre du jour de la rencontre de Niamey, une réflexion sur la constitution d’un parc de conteneurs par les acteurs des pays de l’hinterland ; Mettre en place un comité de suivi à l’issu de la rencontre prévue à Niamey.
En définitive la réunion s’est achevée par une note d’espoir celle de voir les autorités des trois pays de l’AES que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger, s’impliquer pour donner corps aux différentes recommandations formulées par les Conseils de chargeurs. Vivement la prochaine rencontre des responsables des Conseils de chargeurs des pays de l’AES qui sera celle de l’évaluation et certainement d’amélioration.
Youssouf Sissoko          
Source : L’Alternance

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