Une première historique : la sonde chinoise Chang’e 6 a quitté la Lune avec des échantillons de sa face cachée. Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’ambitieux programme spatial chinois, qui vise à envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2030...
Près d’un mois après son décollage à Wenchang, sur l’île de Hainan, dans l’extrême sud du pays le 3 mai dernier, la sonde chinoise Chang’e-6 a quitté la Lune avec des échantillons de sa face cachée. «Le vaisseau a accompli sa mission d’échantillonnage intelligent et rapide, et les échantillons ont été rangés dans un conteneur à l’intérieur du module d’ascension de la sonde comme prévu», a indiqué le média chinois Xinhua. «La mission a résisté à l’épreuve de la température élevée sur la face cachée de la Lune», a d’ailleurs prévenu l’Administration nationale de l’espace de Chine (Anec).
Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’ambitieux programme spatial chinois, qui vise à envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2030. Xinhua indique qu’une fois la mission terminée, le drapeau chinois a été hissé sur la face cachée de la Lune, une première dans l’histoire.
Un programme lunaire ambitieux Le média chinois précise également quelle a été la méthode pour l’échantillonnage, avec «l’utilisation d’une foreuse pour collecter des échantillons sous la surface et d’un bras robotisé pour collecter ceux sur la surface». Toujours selon la même source, la mission Chang’e 6 a constaté des améliorations et une meilleure fiabilité du matériel par rapport à la précédente mission Chang’e 5, datant de 2020.
La dernière sonde lunaire s’est posée comme prévu dans l’Océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum), situé dans la partie Ouest de la surface visible, rapporte le site de la Société astronomique de France. Elle a également prélevé deux kilos d’échantillons pour l’analyser une fois en Chine.
La Chine s’était déjà posée sur la face cachée de la Lune le 3 janvier 2018 avec la mission automatique Chang’e 4, et son rover Yutu-2. La mission avait été un franc succès et se poursuit encore aujourd’hui. La récente mission Chang’e 6 visait un site qui se situe dans la même région que Chang’e 4 : le bassin Aitken, vestige d’un gigantesque cratère dans l’hémisphère Sud du satellite naturel.
La Chine a lancé son premier satellite dans l’espace en 1970. Il faut remonter à la fin des années 1990 pour les prémisses de l’intérêt chinois envers la Lune. Plusieurs scientifiques ont attiré l’attention du gouvernement à cet égard. En 2003, Pékin a lancé officiellement son programme lunaire (China Lunar Exploration Program).
La première mission a débuté en 2007 avec Chang’e 1 qui avait pour but initial d’obtenir des images et de vérifier les capacités logistiques du nouveau programme. En 2010, Chang’e 2 a pris des photos des futures zones d’atterrissage. La mission suivante Chang’e 3 a envoyé une fusée Longue Marche 3B sur la Lune.
Cette réussite a prouvé que les Chinois étaient sur le point de combler leur retard sur les Russes et les Américains.
D’ailleurs, les États-Unis sont engagés dans une rivalité avec la Chine en matière de programme lunaire. Washington prévoit ainsi d’envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune d’ici 2026 avec sa mission Artémis 3.
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Source : RT en français