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La première réunion annuelle (30e session) du Comité Consultatif de la Concurrence de l’Union Economique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s’est ouverte lundi à Bamako et se poursuivra jusqu’au 07 juin. C’était sous l’égide du ministre malien de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo…

Ouverte ce lundi à Bamako, l’objectif de la première réunion annuelle (30e session) du Comité Consultatif de la Concurrence de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) est de recueillir les avis motivés des membres du comité sur les projets de décision ou des questions d’intérêt en matière de concurrence avant leur adoption par la commission.


Au cours de cette 30e session, les participants venus des huit pays membres  de l’UEMOA sont chargés d’émettre un avis technique sur le projet de décision relative à une demande d’attestation négative au projet d’acquisition de la société par la société ETG Inputs Holdco Limited de la totalité du capital social de la société Yara Côte d’Ivoire S.A, filiale de la société fertilizer Holding SA, et le projet de décision relative à des pratiques dans le secteur de la fourniture de carburant aux navires de pêche en Guinée Bissau.

Compte tenu de l’expertise des participants en matière de concurrence, cette rencontre devrait être l’occasion d’échanges fructueux qui permettront à la Commission, de prendre en charge des décisions qui donneront des signaux forts de son engagement dans la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles en particulier et dans la mise en œuvre des règles communes de concurrence en général.

Pour le Pr Filiga Michel Sawadogo, Commissaire chargé du département du marché régional et de la Coopération de l’UEMOA, la présente session du Comité se tient dans un contexte marqué par la persistance des conflits au niveau international et la crise sécuritaire dans l’espace UEMOA avec des conséquences désastreuses sur les conditions de vie des populations impactées par la flambée des prix des denrées alimentaires. « Face à ces défis, la politiques de concurrence, en tant que moteur de l’économie, peut contribuer à apporter une réponse aux fortes attentes des populations de l’Union, notamment par la stimulation des entreprises à mettre sur le marché des biens et services innovants et de qualité à des coûts accessibles et aussi par la création d’emplois », a-t-il expliqué.

La réunion de Bamako est une étape importante dans le processus de prise de décision de la Commission en matière de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, a rappelé le ministre malien de l’Industrie et du Commerce. C’est pourquoi, Moussa Alassane Diallo a exhorté les participants à examiner sans complaisance les dossiers qui sont soumis pour avis. « Un avis sans complaisance de votre part permettra à la Commission de prendre les décisions avec assurance tout en observant ainsi moins de recours devant la Cour de Justice de l’UEMOA », a-t-il poursuivi.

Prennent part à la rencontre de Bamako qui se poursuivra jusqu’au 07 juin, outre les 16 membres du Comité nommés par Décision de la Commission, huit experts nationaux en charge du secteur des engrais. Le comité est consulté préalablement à toute décision, assurant ainsi la participation des Etats membres au processus de prise de décision de la Commission.

Abdrahamane SISSOKO

Source : maliweb.net

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