Alors que les partis politiques font face à l’une des pires crises ou rejet depuis l’avènement de la démocratie en mars 1991, l’ancien premier ministre non moins candidat déclaré du parti Yelema à la prochaine présidentielle, Moussa Mara, reste optimiste et rassure que «personne n’arrivera à effacer la classée politique»…
Invité du dernier numéro ‘’ le Grand Jury’’ de Renouveau TV, l’ex-chef du gouvernement affiche une sérénité olympienne et un optimisme sur l’avenir des partis politiques malgré le mépris dont ces animateurs font l’objet. «Rassurez-vous, personne n’arrivera à effacer la classe politique. Ce n’est pas possible », a rassuré Moussa Mara. Pour lui, les principaux détracteurs de la classe politique d’aujourd’hui sont pour la plupart des personnes qui profitent de la situation actuelle de gouvernance et ils font des propositions hostiles aux partis politiques.
«Les attaques les plus virulentes contre la classe politique sont venues des acteurs politiques dont le premier ministre actuel », déplore Moussa Mara, qualifiant les auteurs de ces pratiques «des opportunistes ». Alors que, dit-il, ces acteurs sont arrivés aujourd’hui là où ils sont grâce à l’action politique. « Ils n’arriveront jamais à effacer la classe politique. Ce sont les péripéties de l’histoire. Elles peuvent durer, prendre le temps qu’il faut mais il y aura un retour à l’ordre politique et il y aura des acteurs politiques qui peuvent être différents de ceux qui sont là aujourd’hui. Mais il y aura des acteurs politiques pour animer la vie politique », prêche Moussa Mara avec un ton « rassurant et optimiste ».
Au Mali actuel, la classe politique est accusée de tous les péchés d’Israël par les nouveaux acteurs au pouvoir et leurs partisans. Les critiques acerbes contre le bilan des acteurs politiques à la tête du pays ont contribué à développer un sentiment anti-classe politique obligeant beaucoup de responsables politiques à se murer dans un silence total face aux questions d’intérêts nationales. La prison érigée comme moyen d’intimidation a contraint des chefs de partis et responsables politiques à prendre le chemin de l’exil pour pouvoir se prononcer en toute liberté sur la situation qui prévaut au pays.
Le dernier coup de massue contre la classe politique a été la signature d’un décret portant la suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations par le gouvernement de transition. Malgré les condamnations et une plainte au niveau de la section administrative de la Cour suprême, les partis politiques peinent à renouer avec la normalité politique. Pire, les dernières assises du dialogue inter maliens ont recommandé de réduire drastiquement le nombre des partis politiques et de supprimer l’aide publique interrompue depuis 2018.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net