‘La désinformation en ligne et ses conséquences sur les femmes, leur participation et leadership dans la gestion publique au Mali’ était au cœur d’une table ronde informative, organisée par l’Organisation canadienne, Journalistes pour les Droits Humains (JDH) avec le soutien financier de NED, le jeudi 30 mai 2024 à la Maison de la Presse…
Dans un monde de plus en plus digitalisé, l’utilisation des réseaux sociaux en ligne et d’autres innovations technologiques font apparaître de nouvelles sources d’informations qui ne sont pas toujours sans danger sur les acquis en matière de Droits Humains. Aussi en vue de contribuer au renforcement de la protection des femmes, leur participation et leadership dans la gestion publique, JDH a initié la présente rencontre entre des organisations féminines et des médias de la place.
Le Responsable Projets de JDH au Mali, Moro Siaka Diallo, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, et introduit la session, a expliqué les missions de JDH organisation canadienne dont la mission est d’outiller les journalistes et médias à couvrir les questions relatives aux droits humains ; de renforcer les capacités des organisations de la société civile pour la promotion des droits humains ; d’engager un dialogue inclusif entre les médias, la société civile, l’Etat et les Collectivités sur des problématiques et solutions des droits humains. A ce titre le Responsable Projets de JDH au Mali, précise que JDH travaille en étroite collaboration avec la Maison de la Presse, et depuis 2019 JDH, elle a eu à former, soutenir et accompagné plus de 200 journalistes et responsables de médias. L’organisation a également soutenu et accompagner près de 72 leaders des organisations féminines. Et dans le cadre du Projet « Amplifier la voix des femmes à travers les Médias’ soutenu par NED, Monsieur Diallo indique que JDH a accompagné de 2021 à 2024, 132 journalistes et responsables de médias toujours dans le cadre de la promotions des droits humains.
S’agissant de l’animation de la Table ronde du jour, la Directrice régionale du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Traoré Djélika Coulibaly , dans sa présentation faite sur les besoins de participation, le leadership des femmes dans la gestion publique au Mali, a eu à souligner des acquis obtenus en matière de promotion des femmes grâce à l’application de la loi 052 relative à la prise en compte du genre dans les fonctions nominatives et électives.
Parlant des besoins, elle a identifié certaines barrières entravant leur participation et leadership dans la gestion publique. Il s’agit notamment de l’impact des pesanteurs socio-culturelles, des obstacles liés à l’insuffisance de leadership chez les femmes. Mme Traoré cite également la problématique de la perception sociale pour une réelle participation des femmes dans la gestion publique. Une perception souvent dégradée via la désinformation en ligne, selon le Spécialiste sur la question, Abdoulaye Guido. Qui a poursuit par présenter la désinformation et ses conséquences sur les femmes notamment ses entraves sur leur participation et leadership, ce qui empêche leur réelle participation dans la gestion publique.
Les échanges ont soulevé la problématique de la mauvaise utilisation des réseaux sociaux et ses dangers sur la vie privée et sociale des utilisateurs/ trices. Toute chose qui a amené le Spécialiste de la Désinformation, Monsieur Guido a conseillé les participantes à un bon usage des réseaux, à se protéger, à détecter la désinformation, la mésinformation, mais surtout à en faire un usage utile en faveur de leur promotion.
Khadydiatou Sanogo
Source : maliweb.net