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Le conseiller Juridique du ministère de la Santé et du Développement Social, Bakary Dembélé a présidé la cérémonie d’ouverture de l’édition 2024 de la Journée mondiale sans tabac, sous lre thème : « Protéger les jeunes enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac« . C’était vendredi 31 mai 2024, au siège de l’OMS sis à N’Tomikorobougou, en présence du représentant par intèrim de l’OMS au Mali, Dr Christian Itma Mayikuli, le représentant de Me Mahamane Cissé, Président du Réseau de Lutte contre le Tabac et autres Stupéfiants ( RELUTAS) ; des représentants des chercheurs et sociétés savantes ; des représentants des associations de lutte antitabac ; entre autres.
Notre pays à l’instar de la communauté internationale célèbre chaque année le 31 mai, journée mondiale sans tabac. Cela, depuis plus de 30 ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour informer le public sur les dangers du tabagisme, les pratiques de l’industrie, ce qui a été accompli et ce qui reste à faire. La journée antitabac est surtout un événement qui vise à sensibiliser la population contre ce fléau, responsable de la mort de 8 millions de personnes chaque année. Le thème de cette année est « Protéger les jeunes enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac« .
Le représentant de Me Mahamane Cissé, Président du Réseau de Lutte contre le Tabac et autres Stupéfiants ( RELUTAS) a rappelé que cette campagne vise à sensibiliser le grand public sur les méfaits du tabac sur la Santé, l’environnement, la culture etc.
Pour lui, le tabagisme est un phénomène bien évitable, en appliquant efficacement la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
La lutte antitabac est multisectorielle et s’articule autour de certaines stratégies comme la lutte contre le commerce illicite du tabac, la réduction de la consommation, la taxation des produits du tabac, les interdictions formelles des parrainages et publicités etc.
Prenant la parole, le représentant par intèrim de l’OMS au Mali, Dr Christian Itma Mayikuli a rappelé que, le thème retenu pour cette présente édition, appelle à une mobilisation au niveau planétaire pour protéger les jeunes des produits nocifs du tabac et de la nicotine, ainsi que contre les stratégies trompeuses de l’industrie du tabac.
Il a souligné, qu’à l’échelle mondiale, plus de 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac. Dans la Région africaine, le tabagisme chez les jeunes âgés de 13 à 15 ans atteint 11,1 % chez les garçons et 7,2 % chez les filles, soit environ sept millions d’utilisateurs de tabac. Et estime que 1,3 million de personnes meurent chaque année du tabagisme passif.
Selon l’OMS, dans 80% des cas, ces fumeurs résident dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon l’Organisation Ouest africaine de la Santé (OOAS), des données récentes issues d’enquêtes démographiques et sanitaires menées dans douze États membres de la Cédeao entre 2010 et 2018, montrent que ce sont surtout les hommes qui fument le tabac.
La prévalence du tabagisme chez les hommes âgés de 15 à 59 ans varie de 4,8% au Ghana à 28,8% en Sierra Leone. Dans quatre pays, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Gambie, la prévalence est de 20% ou plus. En revanche, la prévalence est de 5 à 10% au Nigéria, au Bénin, au Togo et au Libéria, et de moins de 5% au Ghana.
Basée sur des données datant de 2020, une carte réalisée par l’OMS et la Banque mondiale permet d’établir ce classement à échelle mondiale. chez la population âgée
de 15 ans et plus, qu’elle fume de manière quotidienne ou occasionnelle.
La région comprenant le taux de fumeurs le plus élevé est l’Asie du Sud-Est (26,5%), talonnée par l’Europe (25,3%), qui de son côté détient le record du nombre de fumeuses, « plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale », ajoute l’OMS.
A l’en croire, l’épidémie mondiale de tabagisme fait près de 6 millions de morts chaque année dont plus de 600 000 sont des non-fumeurs. Ainsi, le tabac constitue la deuxième cause de décès au niveau mondial.
Avant de clore son discours d’ouverture, le Conseiller juridique du Ministre de la Santé et du Développreent Social a rassuré qu’un monde sans tabac est possible. Et a estimé que : « c’est donc maintenant qu’il nous faut agir avec détermination tout en ne perdant pas de vue notre devoir de génération« .
Il a ensuite remercié tous les partenaires de son département qui œuvrent inlassablement à leurs côtés dans cette lutte pour un monde sans tabac. Et, à l’OMS pour son accompagnement technique et financier.
Aissetou Cissé
