Des réseaux sociaux, à la pléthore des pages officielles en quête de vues pour des exonérations, le monde des médias ouest- Africains penche vers une perte de crédibilité qui ne dit son nom.
«Dramatiser, ironiser, désinformer, inventer et fabriquer des informations…» Voilà ce qu’est devenu le monde de la presse sous -régionale plongeant de nombreux observateurs et analystes des faits, dans un abasourdissement et un discrédit croissant…
Devant la montée fulgurante des coups d’état, dans la sous-région Africaine, les intrigues de l’information ont déclenché une bataille appelée « la bataille de l’information », qui tend de nos jours à discréditer ce noble métier et ses professionnels en la matière.
Exercé avec sagesse, maîtrise et beaucoup de tacts, le métier de l’information est devenu le gagne-pain de tous avec la flambée du nombre d’organe de presse, sans aucun standard salarial qui puisse permettre aux agents de mener à bien leur métier avec impartialité, sans conquête des pots de vin ou de miettes économiques.
Que ce soit les sympathisants ou les opposants des différents régimes, bon nombre de gens paraissent sous le voile d’experts voire spécialistes des dossiers qui font l’actualité.
En outre, sur les ondes des radios – télévisions, c’est la « Saga » des animateurs, des techniciens et autres personnes déguisés en journalistes qui s’affichent pour ne rien dire de cohérent sinon que perturber les auditeurs dans leur analyse chronologique de l’actualité et des faits.
Autour des dossiers non maîtrisés, traités pêle-mêle par des invités venus de nulle part pour diffamer, désinformer, ou inventer des propos attribués aux autorités, le tout sous la supervision d’un animateur qualifié dans la dramatisation, l’ironisation et la fabrication d’informations vidées des B.A.B.A du métiers «la clarté, la concision, la précision» qui ressortent les « qui. Quoi, où, quand, comment, pourquoi » de la bonne information.
Plus loin, ce sont les réseaux sociaux qui grouillent de publications montées de tout genre avec des « Vidéo mans » sans scrupule ni respect ni encadrement professionnel et social, qui s’aventurent dans un mode de vie sociale qui ne reflète l’image de nos sociétés axées sur le respect des aînés, des autorités et du prochains.
Aux yeux de tous, (professionnels, cadres, observateurs, analystes) la bataille de l’information prend une tournure très désagréable qui terni l’image des médias Africains, contrairement aux autres continents où les activités médiatiques sont bien cadrées et censurées.
Pour qui connaît le pouvoir de l’information, il serait sage d’admettre que la mauvaise gestion de ce 4ème pouvoir d’un état démocratique est en train de le conduire vers un discrédit caractérisé de « FAKE NEWS » qui créent et attisent des règlements de compte.
Face aux conséquences néfastes des « laisser –aller / laisser-faire » dans ce précieux secteur professionnel, l’heure est à la solde de tous les acteurs et autorités concernées pour normaliser et professionnaliser ce monde qui tend vers un débordement incontrôlable.
Jean Souro
ÉchosMédias