Lamine Zeine, Chef du gouvernement nigérien, a récemment proposé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de rejoindre l’Alliance pour l’État de droit et la Souveraineté (AES). Lors d’une déclaration marquante, Zeine a souligné : « Je ne peux pas être trop provocateur, mais je veux demander à la CEDEAO de rejoindre l’AES…
Il y a des pays de la CEDEAO qui voudraient probablement rejoindre l’AES parce qu’à l’intérieur de l’AES, c’est la culture de la souveraineté et de la dignité du continent. »
Cette proposition intervient alors que des appels se multiplient pour le retour du Niger, du Mali et du Burkina Faso au sein de la CEDEAO. Cependant, ces trois pays, dirigés par des régimes militaires, explorent l’idée de former une confédération afin de mieux répondre à leurs défis communs. Bien que la CEDEAO s’efforce de ramener ces nations dans son giron, il semble peu probable que les autorités actuelles de Bamako, Ouagadougou et Niamey soient prêtes à revenir sur leurs décisions.
La crise entre le Bénin et le Niger illustre les tensions actuelles au sein de la région. Le général Tiani, l’une des figures militaires influentes, a récemment refusé de recevoir un émissaire du président béninois Patrice Talon, soulignant les divergences profondes entre les pays concernés.
L’initiative de Lamine Zeine reflète une volonté de promouvoir une coopération basée sur la souveraineté et la dignité, concepts qu’il estime mieux incarnés par l’AES que par la CEDEAO. Cette proposition pourrait redéfinir les alliances régionales en Afrique de l’Ouest, alors que les pays concernés cherchent des structures plus alignées avec leurs aspirations et réalités politiques.
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Source : Tout Africa