Notre capitale, Bamako, abrite ce mardi 28 mai 2024, les travaux de la Conférence éducative internationale Russo-Afrique ; sous le thème centrale : «Éducation Russie-Afrique : un ticket pour l’avenir». Cette rencontre regroupe à Bamako des recteurs et des enseignants de grandes universités et écoles d’ingénieurs de différentes régions de Russie et des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment, le Togo, le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, etc…
L’événement est placé sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur avec l’Agence pour les initiatives stratégiques, ainsi que l’Université technologique d’État de Belgorod. V.G. Choukhov et le coordinateur des projets éducatifs en Russie et en Afrique de l’Ouest «SCOLARIS FINANCE» (République du Mali).
Cette conférence s’inscrit dans le cadre du plan d’action du partenariat russo-africain pour 2023-2026 dans le domaine de l’éducation, des échanges et des contacts entre les jeunes.
Selon les initiateurs cette rencontre, l’éducation et la technologie sont aujourd’hui des domaines clés de coopération entre la Russie et les pays du continent africain, et les progrès dans ces domaines élargissent les possibilités pour la Russie et l’Afrique d’atteindre la souveraineté et la prospérité économique.
Dans le contexte géopolitique moderne, de larges perspectives s’ouvrent pour le renforcement des liens entre la Russie et l’Afrique dans le domaine de l’éducation et du développement technologique. Tout cela nécessite une coordination des positions et des approches pour le développement de projets éducatifs en Russie et dans les pays africains au plus haut niveau.
La question de la vulgarisation de l’éducation russe en Afrique est aujourd’hui au centre de l’attention des responsables gouvernementaux de la Russie et des pays africains, de la communauté des experts et des entreprises.
Selon les données académiques, plus de 34 000 étudiants africains étudient en Fédération de Russie, dont plus de 5 000 occupent des places budgétaires dans le cadre des quotas prévus par le gouvernement de la Fédération de Russie.
En 2024, par décision du gouvernement de la Fédération de Russie, les quotas d’étudiants africains ont été doublés par rapport à l’année précédente – de 2,3 mille à 4,7 mille places.
Les dix principaux pays dont les étudiants ont choisi d’étudier en Russie sont l’Égypte, le Maroc, le Nigeria, l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Togo, le Zimbabwe, le Cameroun, le Congo et l’Angola.
Parmi les filières les plus demandées par ces étudiants africains, il y a : la construction, l’industrie pétrolière et gazière, le génie mécanique, les sciences agricoles, les technologies de l’information et de la communication et les systèmes de communication, ainsi que la médecine.
Dans un contexte de tension géopolitique et de crise dans les relations avec l’Occident, l’approfondissement de la coopération avec l’Afrique permettra de trouver des partenaires fiables et d’établir une interaction efficace avec les pays du Sud.
La coopération dans le domaine de l’éducation est un puissant outil de « soft power » qui permet de créer une image attractive de la Russie dans les pays africains en tant que partenaire impliqué dans la résolution des problèmes du continent.
La promotion de l’éducation russe à l’étranger contribuera à accroître le volume des exportations russes hors ressources en attirant les étudiants africains vers les universités russes.
Les projets éducatifs conjoints sont une opportunité pour l’Afrique de remédier à la pénurie de spécialistes qualifiés dans les secteurs prioritaires du continent.
Au programme de la Conférence internationale, il est prévu la visite des universités de Bamako.
Par Abdoulaye OUATTARA