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L’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC) a  organisé deux jours de travaux de réflexion exclusivement dédiés aux problèmes de notre continent et de notre époque. Cela, dans le cadre des journées scientifiques des sciences de l’information et de la Communication (JOSSIC).

C’était mardi dernier dans la cour de l’établissement, sous la co-présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr Bouréma Kansaye, en présence du Ministre de la Communication de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou AG ILYENE ; du Directeur général de l’école supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication,  Dr Aboubacar Abdoulwahidou Maïga ; des experts, enseignants-chercheurs, panelistes nationaux et étrangers ; entre autres.

Au cours de cette 2ème édition des journées scientifiques de l’ESJSC, des institutions d’enseignement supérieur et de recherche des quatre coins de l’Afrique vont expertiser individuellement pour relever la qualité et la diversité des échanges qui devront se dérouler simultanément dans deux salles selon les quatre (04) axes définis dans l’appel à communications, qui a enregistré de nombreuses propositions dont les plus pertinentes sont retenues au programme de ces JOSSIC.


Les JOSSIC ont été imaginées pour devenir, en marge de la journée mondiale de la liberté de la Presse, un espace de promotion de la recherche en sciences de l’information et de la communication au Mali et en Afrique.

Elles visent à créer une opportunité de rencontre et de confrontation intellectuelle entre professionnels des médias et de la communication, communauté universitaire, décideurs publics et monde des ONG.

Dans son discours introductif, le Directeur général de l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication, Dr Aboubacar Abdoulwahidou MAÏGA a annoncé qu’après s’être attaqués à la problématique des liens et frontières entre les médias et géopolitiques l’année passée, cette présente est axée sur les enjeux, des defis et les perspectives des médias face aux mutations en Afrique.

Il a estimé que les Africains sont les plus grands consommateurs des informations fournies sans aucun filtre par ces médias des quatre coins du globe. Ainsi, le flux de l’information va du Nord vers le Sud, et rarement du Sud vers le Nord, partageant le continent africain en zones d’influence médiatique selon les langues parlées.

En effet, il dira que ce n’est pas pour rien que des médias russes, chinois et israéliens diffusent en français, en arabe ou en anglais dont la grande partie de leurs publics cibles se trouvent  justement en Afrique.   

L’internet qui devait normalement pallier ce problème continue de l’accentuer jour après jour.

Pour preuve, les internautes africains consomment plus d’infos venant des médias en ligne d’autres continents que du leur), a-t-il estimé le directeur.

Dans son discours d’ouverture, le Pr Bourema Kansaye a rappelé que l’année précédente des comités scientifiques avaient retenu 36 communications, et a salué ce progrès qualitatif et quantitatif. Il affirme que le présent thème a suscité un engouement, car il pose des questions centrales pour notre continent.

Pour lui : « il n’y a nul besoin de rappeler que l’Afrique cristallise de plus en plus l’attention  des médias du monde. Nous sommes conscients que notre continent  est devenu un camp d’affrontement exprimant un nouveau type de guerre physiquement perceptible mais dévastatrice la guerre informationnelle« .

Durant deux jours, les participants ont pu échanger sur des sujets cruciaux tels que le rôle des médias sociaux dans les mouvements de contestation, l’apport des médias à la stabilité sociopolitique, et le traitement médiatique de la crise diplomatique entre le Mali et la France.

À l’issue des journées, des recommandations ont été formulées, appelant notamment à un renforcement du dialogue en matière de communication, à un attachement des médias aux intérêts patriotiques, et à une utilisation des médias comme outils de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Cette 2ème édition des Journées Scientifiques des Sciences de l’Information et de la Communication a été un franc succès, tant par la qualité des interventions que par la richesse des échanges.

Les participants ont salué l’initiative de l’ESJSC et ont appelé à la pérennisation de cet événement important pour l’avenir des médias africains.


Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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