Le Ministre de l’Artisanat de la Culture de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly Guindo a présidé la 2ème édition du Festival KAOURAL SUDU BABA, sous le thème : «valorisation et pérennisation de nos cultures ancestrales». C’était jeudi 9 mai 2024, sur les berges du Palais de la Culture Amadou Hamapaté BA, en présence de la Présidente de l’Assoviation Carrefour Fakala, la cinéaste et réalisatrice Mme Aïssata Bocoum ; des représentants d’institutions de la République, des départements ministériels, du corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali, dont Dr, Dimitri Pohl, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Mali, partenaire officiel de l’événement ; ainsi que plusieurs communautés maliennes.
L’objectif du festival de cette 2ème édition est de rassembler 12 communautés afin de favoriser le vivre ensemble et la cohésion sociale entre les ethnies, qui est d’une grande importance pour une parfaite entente.
Le représentant de la marraine, Dr Hamadoune Dicko a remercié les organisateurs pour l’initiative. Il dira que : «rien ne vaut la paix, la culture. Toutes les communautés sont représentées aujourd’hui à ce festival, qui aurait dû être organisé à Douentza ou à Mopti mais malheureusement compte tenue de la situation sécuritaire, nous nous sommes retrouvés ici à Bamako.
Ce festival composé des communautés : Dogon, Peulh, Soniké, Mianka, Sonrhaï, Bamanan, entre autres veut tout simplement dire que le Mali est un pays de diversité ethnique et culturelle. Nous devons mettre ça dans nos têtes, dans notre esprit afin que la paix règne dans notre pays.
Le Mali ne doit pas se démarquer de cette habitude culturelle et ethnique. Qui dit le Mali, dit entente, cohésion sociale et vivre ensemble.»
Pour la présidente de Carrefour Fakala, non moins initiatrice dudit festival, Aïssata Bocoum, depuis 2012 le Mali traverse une crise multi dimentionnelle, qui a fracturé le tissu social. Nius, jeunes de Mopti ont initié ce festival pour réinstaurer le « Yarra » et le « Degaal » qui est la traversée des animaux, délocalisé à Bamako. Durant cette festivité, toutes les communautés se rassemblaient, afin de ressouder le tissu social et créer la paix tant souhaitée au Mali.
Selon elle, l’objectif de cette 2éme édition a pour objectif de rappeler l’importance de nos cultures ancestrales, qui doivent être valoriser et perenniser par la jeunesse actuelle qui, à son tour est l’avenir du pays.
Au cours de son discours d’ouverture, le Ministre Andogoly Guindo a rappelé que ce festival traduit la volonté du Président de la Transition, Chef de l’État, Le Colonel Assimi GOITA, de répondre à une aspiration profonde de notre peuple, Celle de la paix, de la quiétude, du vivre ensemble et de l’unité nationale.
Elle a lancé un message aux autorités du pays et aux partenaires techniques et financiers, d’appuyer les Initiatives culturelles car la culture est une arme de la paix.
A l’en croire, KAOURAL SUDU BABA qui veut dire en langue peulh » ENTENTE » est un festival culturel qui prône la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Il se tient à un moment où le peuple malien tout entier se retrouve en un seul endroit pour construire une nation malienne réconciliée, paisible et prospère, à travers le dialogue inter-malien.
Il a félicité les organisateurs pour l’initiative de ce festival important pour la préservation et la promotion du patrimoine culturel et a rassuré du soutien de son département.
On pouvait noter la prestation de la compagnie : « Graine de danseur », une création écolo qui sensibilise sur les méfaits de l’usage excessif des sachets plastiques, véritable menace pour l’environnement est l’une des causes du changement climatique.
Elle est fondée et dirigée par le danseur et chorégraphe malien Alou Cissé dit Zol à travers la pièce chorégraphique : « sauvons la nature ».
En effet, un programme riche et diversifié de quatre jours, sera marqué par des défilés mosaïques communautaires, une foire d’exposition, des performances de danse, des causeries débats, des discutions thématiques notamment sur la traversée des animaux, des prestations artistiques.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias