L’escalade des tensions entre la France et le Niger a atteint un sommet ces derniers mois, suite à une série de décisions diplomatiques majeures. En septembre dernier, la présence militaire française ainsi que l’ambassadeur français, Sylvain Itté, ont été contraints de quitter le Niger.
Cette rupture s’est produite dans un contexte de méfiance croissante après le coup d’État de juillet, qui a vu le président Mohamed Bazoum être destitué, un événement que certains commentateurs lient à des intérêts géopolitiques étendus et à des luttes de pouvoir internes.
Récemment, Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger, a lancé une action en justice contre Sylvain Itté, l’ex-ambassadeur de France. La plainte, déposée au tribunal hors classe de Niamey, accuse Itté de diffamation et de diffusion de données nuisant à la dignité humaine. Cette démarche judiciaire fait suite aux affirmations d’Itté, rapportées lors d’une audition à huis clos devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale française, où il a insinué une implication de Issoufou dans le coup d’État de juillet.
L’affaire a pris un tour officiel avec la publication du compte-rendu de l’audition d’Itté sur le site de l’Assemblée nationale française, exacerbant les tensions. Selon Itté, Issoufou aurait joué un rôle direct dans le renversement de Bazoum. Ces allégations ont poussé Issoufou à réagir juridiquement, considérant ces propos comme une atteinte à son honneur et à sa réputation.
De son côté, Sylvain Itté a signalé ne pas avoir été informé de cette plainte à son encontre et s’est abstenu de tout commentaire pour le moment. Cette affaire complexe souligne les défis et les frictions qui persistent dans les relations franco-nigériennes, soulignant une période d’incertitude et de recalibrage diplomatique entre les deux nations.
…………La Nouvelle Tribune
Source : La Nouvelle Tribune