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A l’occasion de la Journée internationale de la presse, le rôle crucial des médias en tant que 4e pouvoir dans une société démocratique est mis en lumière.
A ce titre qu’elle doit agir en tant que contre-pouvoir face aux autres pouvoirs, notamment l’exécutif, le législatif et le judiciaire.

Mais, au Mali, cette notion soulève des questions quant à son effectivité dans un contexte marqué par des défis politiques, économiques et sécuritaires.

Dans une démocratie, le 4e pouvoir représenté par les médias, est censé agir comme un contrepoids aux trois pouvoirs traditionnels : exécutif, législatif et judiciaire. Il est chargé de surveiller, de questionner et de rendre compte des actions des gouvernants, tout en informant et en éduquant le public.

Malgré des défis persistants tels que la censure, l’intimidation des journalistes et la précarité économique des médias, la presse continue de jouer un rôle essentiel dans la société malienne.

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En effet, les médias maliens ont souvent été les premiers à dénoncer les abus de pouvoir, à révéler des scandales de corruption et à donner une voix aux «citoyens ordinaires». 

Au Mali, la presse joue un rôle vital dans la société en tant que gardienne des acquis de la démocratie et de défense du droit à l’information.

Cependant, sa capacité à fonctionner pleinement en tant que 4e pouvoir est entravée par divers obstacles. En premier lieu, les atteintes à la liberté de la presse généralement visée par des pressions politiques et économiques.
Des journalistes sont parfois victimes d’intimidation, de violence ou d’emprisonnement. 

Ce qui limite leur capacité à enquêter en toute indépendance et à rapporter les faits de manière objective. Aussi, la situation économique précaire des médias maliens compromet leur indépendance.

De nombreuses entreprises de presse dépendent des financements publics ou privés. Ce qui peut influencer leur ligne éditoriale et restreindre leur capacité à jouer pleinement leur rôle de contre-pouvoir.

Le contexte sécuritaire instable dans certaines régions du Mali rend également, le travail des journalistes encore plus difficile.

Les menaces terroristes et les conflits armés limitent l’accès à l’information et mettent en danger la sécurité des professionnels des médias.

Les journalistes sont régulièrement harcelés, arrêtés, enlevés et parfois tués pour avoir exercé leur métier malgré les menaces.

Les autorités gouvernementales exercent parfois des pressions sur les médias pour contrôler le flux d’informations et réprimer les voix qui dérangent. Malgré ces défis, la presse malienne continue de résister et de jouer un rôle vital dans la promotion de la démocratie et de la transparence dans la gouvernance.

Aujourd’hui, de nombreuses organisations de presse et des journalistes indépendants luttent courageusement pour défendre la liberté d’expression et le droit à l’information.

Aussi, des hommes et femmes des médias courageux et engagés continuent-ils de faire entendre leur voix, souvent au péril de leur propre sécurité. Dans un pays comme le nôtre, où les enjeux politiques et sociaux sont élevés, la presse reste un contrepoids indispensable au pouvoir en place. Elle est souvent le seul moyen pour les citoyens de faire entendre leur voix et d’obliger les dirigeants à assumer leurs actes.

Bien que la presse au Mali soit confrontée à tous ces défis, elle se bat pour rester un pilier essentiel de la démocratie et un acteur clé dans la lutte pour la transparence et la justice.

Même si, de nos jours, il est difficile de défendre que la presse est le 4e pouvoir au Mali. Pour que la presse puisse pleinement remplir ce rôle, il est crucial de garantir la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, ainsi que de promouvoir une presse indépendante et financièrement viable.

Cela nécessite un engagement ferme des autorités, de la société civile et de la communauté internationale.
Comme l’a si bien dit le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, «la liberté de presse, véritable pierre angulaire des sociétés démocratiques, garantit que chaque citoyen reste informé, engagé, et participe activement aux débats essentiels qui façonnent notre avenir commun».

En reconnaissant la valeur de la presse, en tant que pilier de la démocratie, le Mali peut avancer vers une société plus juste, équitable, transparente et démocratique. Malheureusement, on ne peut dire aujourd’hui que nos autorités sont engagées à «soutenir une presse libre et diversifiée, pilier indispensable de notre démocratie».

Sory Diakité
Un rôle crucial pour la paix malgré les défis liés à sa survie

Malgré les multiples défis auxquels les professionnels des médias font face dans notre pays, les autorités estiment son rôle crucial dans la promotion de la paix au Mali.

«Aujourd’hui plus que jamais, la presse demeure le moyen le plus puissant pour œuvrer à apaiser, à réconforter nos populations, pour contrer l’extrémisme violent et les conflits de toute nature», a reconnu Mohamed Ag Albachar, représentant le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration à la célébration de la Journée internationale de la presse.


«Faisons de nos médias des espaces de prolongement des débats, du dialogue citoyen sur la question fondamentale qui préoccupe tout notre peuple, à savoir la paix», a-t-il souhaité en réitérant le soutien du gouvernement à la presse malienne qu’il encourage d’œuvrer dans le sens de la cohésion.


La rédaction

Source : Le Matin

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