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Suite à la 14ème session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA ), tenue à Koulouba le mardi 30 avril dernier au Palais de Koulouba, le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, le Ministre du Développement Rural, Lassine Dembélé, a animé une conférence de presse, afin de partager les conclusions et recommandations prises. C’était jeudi 03 mai 2024, dans la salle de conférence dudit département.
Au cours de son exposé, le Ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé a exposé les bilans de la campagne agricole de l’année 2023.
Selon lui, en 2023, sur une prévision de 10,9 millions de tonnes de céréales, il a été réalisé une production de 9,9 tonnes, soit un taux de réalisation de 91,41%. Et pour le coton, 582.558,7 tonnes ont été produites sur une prévision de 750.000 tonnes, soit un taux de réalisation de 77,7%. Plus de 9 milliards de Fcfa ont été mobilisés pour le dédommagement des producteurs de catastrophes naturelles et autres sinistres liés à l’insécurité.
Pour la prévision de production agricole, au titre de la campagne 2024, sur une superficie exploitable de plus de 6.315.656 ha, il est prévu une production céréalière de 11.095.840 tonnes. Les prévisions de production de coton graine chiffrent à 765.000 tonnes sur une superficie cultivable de 757.000 ha.
S’agissant des subventions aux investissements il a précisé que, pour assurer un meilleur développement du secteur agricole, des mesures ont été annoncées par le Président de la transition, Président du CSA.
Pour atteindre ses objectifs, il faut 522 301 tonnes d’engrais pour les céréales et 370 790 tonnes engrais pour le coton. Une partie des engrais est dejà disponible et a été fournie par la Russie et la Banque Mondiale.
Il s’agit de la subvention des intrants agricoles dont l’urée à 14.000 Fcfa, l’engrais organique à 3.000 Fcfa et la DP(Bio-stimulant ovalis) à 17.500 Fcfa le sac de 50 kg. Le prix de vente du coton a été fixé à 300 Fcfa le kg.
Aux dires du Ministre, les mesures en cours pour assurer la disponibilité des engrais à temps pour les producteurs à travers l’engrais du PDSA est de 15 000 tonnes ; l’engrais russe : 22 179, 5 tonnes.
Il a souligné qu’il y a les requêtes d’acquisition d’engrais sur le budget du PDASA, qui est en cours : «avec la Banque Mondiale, nous avons reçu 15 000 tonnes d’engrais à distribuer au niveau de 75 sur les 109 communes».
Pour ce qui concerne l’institutionnalisation de l’achat de 50% des produits agricoles par l’Etat, le ministre de l’Agriculture estime que le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) pour assurer les céréales avec les pommes de terre pour reconstituer les stocks de sécurité alimentaire et d’intervention rapide de l’Etat, mais à condition qu’il ait les ressources financières à temps.
Ce qui devra améliorer les revenus des producteurs.
Toutefois, il dira que l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), a salué l’un des engagements majeurs du président de la Transition de consacrer 10% de graines de coton aux éleveurs pour la production du tourteau».
Ensuite, elle a soutenu que cette initiative a permis cette année, une baisse significative du prix du tourteau sur l’ensemble du territoire.
Concernant les recommandations, l’Apcam propose : l’institutionnalisation des achats de l’État en consacrant au moins 50% aux produits agricoles locaux.
Cette mesure stimulera la demande intérieure et favorisera la croissance économique des zones rurales et encouragera la production nationale en particulier notre dépendance aux importations ; pour la réalisation de la souveraineté agricole, l’APCAM, souhaite que la présente session amorce des initiatives de promotion des cultures du blé et de la canne à sucre.
Elle recommande vivement l’adoption d’une vision et d’une politique volontariste qui vise à soutenir et à développer ces cultures stratégiques.
La mise en place de mini-distilleries permettra de produire l’électricité en milieu rural à partir de la bagasse de la canne à sucre qui est une opportunité pour renforcer l’accès à l’énergie dans les zones rurales, en créant des emplois locaux et en particulier les émissions de gaz.
M. Lassina Dembélé est revenu sur la mise en garde faite par le Président de la Transition contre la guerre économique que certains pays côtiers veulent déclarer aux pays du Sahel : «ils passent par des ONG pour attirer les éleveurs, en leur proposant des facilités face à ceux qui sont en train de chercher à mettre des projets au niveau des différents pays, afin que le cheptel qui sort du Mali, puisse avoir un bon accueil au niveau des pays côtiers.
Notamment, les donnant des espaces pastoraux avec des points d’eau, des infrastructures sanitaires et en les accompagnant en termes d’aliments bétails. Leur objectif est de destabiliser notre système d’élevage».
Enfin le ministre a remercié le President de la Transition pour son soutien au monde agricole notamment l’annulation de 9 milliards FCFA de dettes des paysans, affectés par l’attaque de incidents de 2022 et la sitution du prix d’achat du coton à 295 FCFA pour la campagne 2023, des initiatives qui ont relancé la production cotonière et permis au Mali de devenir le 1er producteur de coton en Afrique.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias
