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Plus de 110 civils sont actuellement retenus en captivité depuis six jours par des présumés « jihadistes » au centre du Mali. Leur enlèvement a eu lieu le 16 avril dernier alors qu’ils voyageaient à bord de trois autobus. Les ravisseurs ont forcé les véhicules et leurs passagers à se diriger vers une forêt située entre les localités de Bandiagara et de Bankass.
Face à cette situation alarmante, les jeunes de la région ont réagi en initiant un blocus sur plusieurs axes routiers cruciaux, tandis que les forces vives de Bandiagara ont, dans une déclaration datée du 19 avril 2024, exprimé leur indignation et leur inquiétude croissantes. Selon les forces vives de Badiangara, la situation sécuritaire se caractérise par : la prévalence des attaques terroristes dans la région de Bandiagara; les récents enlèvements et prises d’otages des centaines de civils au niveau de Songobia Parou sur la RN15 ; le nombre croissant des déplacés dans les grandes agglomérations de la région de Bandiagara; l’inaction des Forces Armées et de Sécurité dans la Région de Bandiagara malgré la montée en puissance de nos vaillantes armées ; la lenteur dans le processus de dialogue avec les différents groupes armés…
Pour remédier à cette crise, les forces vives de Bandiagara appellent à des actions concrètes et immédiates, notamment : l’installation d’un camp militaire à Parou Songobia sur la RN15, tel que promis par les plus hautes autorités, le déploiement d’une patrouille mixte pour assurer la sécurité dans la région, la libération de la route reliant Koro à Ouahigouya au Burkina Faso et des efforts accrus pour la libération de tous les otages détenus.
Madiassa Kaba Diakité
Source : Le Républicain
