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À l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la journée internationale des enfants de la rue, sous le thème : «L’accès aux services de protection et de réinsertion sociale: un droit pour les enfants de la rue». C’était. vendredi 12 avril 2024 à la Cité des enfants, sous la  de’la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille,  Dr Coulibaly Mariam Maïga, en présence du Directeur du Samusocial Mali, Alou Coulibaly ; du Président de la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE), Antoine Akplogan ; la Directrice de la Cité des Enfants, Mme Koumaré Amina Cissé ; entre autres.


Instituée par les Nations unies en 2009, la journée internationale des enfants de la rue est célébrée depuis 2012 pour signifier l’humanité de ces enfants et alerter sur l’urgence d’agir pour leur protection.
Sous le thème : «L’accès aux services de protection et de réinsertion sociale: un droit pour les enfants de la rue», cette année les organisations de la société civile (OSC) entendent saisir l’opportunité pour lancer un appel aux autorités en vue de les amener à s’impliquer activement dans la quête de réponse au phénomène des enfants de la rue.

Au cours de son intervention, le directeur du Samusocial Mali M. Alou Coulibaly a salué la forte mobilisation des différents acteurs. Selon lui,  cela témoigne de leur volonté d’agir face au spectacle désolant des milliers d’enfants en rupture sociale et familiale et contraints à la survie en rue.

Il dira que, l’heure est à l’action face à l’ampleur et aux conséquences néfastes de ce phénomène. Et de relever que ces enfants ne sont que des victimes des dysfonctionnements au sein de nos familles, des tares de notre société en matière de respect des droits de l’enfant et des insuffisances de nos politiques et programmes en matière de protection de l’enfant.

Il a aussi rappelé que les Nations unies, à travers le Comité des droits de l’enfant, s’activent à fournir aux États des orientations sur la manière d’élaborer des stratégies nationales globales en faveur des enfants de la rue.

Le Directeur Coulibaly soulignera le lancement en 2018 à Marrakech au Maroc, d’une campagne panafricaine pour des villes africaines sans enfant en situation de rue.

Il a déploré ces différents appels à agir contre le phénomène n’ont pas abouti, dans notre pays, à des initiatives concrètes mises en place par les pouvoirs publics pour la protection et la réintégration des enfants de la rue.


Au nombre des défis à relever, le directeur du Samusocial a cité la réintégration des enfants de la rue dans la société, la prévention du phénomène notamment en renforçant la sensibilisation des communautés sur les pratiques néfastes aux enfants, les violences faites aux enfants de la rue. Une enquête réalisée par le Samusocial en 2021, a-t-il souligné a démontré l’existence d’un véritable système de violences multiformes et permanentes sur les enfants de la rue.

Parmi les nombreuses initiatives prises par les OSC et les structures publiques, dans notre pays en faveur de ces enfants, a-t-il énuméré, figurent la création de centres d’hébergement, des équipes mobiles d’aide, l’accompagnement des enfants vers notamment les centres de santé, les structures éducatives et services d’état civil.

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné que le phénomène des enfants de la rue constitue une violation grave de leurs droits.

Elle a indiqué que le fléau touche plus de 120 millions d’enfants à travers le monde, dont 30 millions en Afrique.
En effet, elle dira aussi qu’il est en contradiction avec les engagements pris par la communauté internationale pour la promotion et la protection des droits des enfants et avec les valeurs ancestrales de nos sociétés africaines.

Ces mômes vulnérables sont victimes, a-t-elle déclaré, de privation de leurs droits à l’éducation, la santé, la justice, la sécurité, mais aussi aux loisirs. Ils courent aussi un risque de violence, de stigmatisation et d’exclusion sociale.


Concernant les acquis de notre pays en faveur de la protection des droits des enfants, elle a dira l’adoption en 2014 de la Politique nationale de promotion et de protection de l’enfant. 


Selon elle, d’autres efforts ont trait à la prise en charge médicale gratuite des enfants de la rue par le Régime d’assistance médicale (Ramed), l’accès des filles en situation de rue aux programmes de formation et d’insertion professionnelle, les recherches de famille de ces enfants, le suivi des enfants réinsérés en famille en vue de faciliter leur scolarisation.

Pour terminer, elle a rendu hommage au Samusocial Mali, qui depuis 25 ans, intervient en permanence dans les rues de Bamako pour apporter une aide médicale et psychosociale à ces enfants. << Chaque année, ce sont plus de 2.000 enfants et jeunes de la rue qui bénéficient de l’assistance du Samusocial Mali et ses partenaires», a-t-elle conclu.


Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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