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Que Dieu nous prête longue vie ! Un jour viendra- je l’espère de tout mon cœur- un important ministre de la Transition, en la grande dignité duquel je crois profondément, avait été outrageusement traité dans Le National sans que cela soit de mon fait. En honnête homme, mon père, Pr. Ali Nouhoum Diallo, me connaissant et sans doute très heurté de la qualification immonde portée contre le ministre, ne put s’empêcher de m’appeler pour les remontrances qui s’imposaient.  

Directeur de publication du journal, je ne pouvais me défausser de ma responsabilité en essayant de le convaincre de mon innocence que nul n’aurait d’ailleurs acceptée. Je le remerciai pour son interpellation, en prenant au fond de moi-même de tout faire pour présenter des excuses outragé. J’y mettrai pratiquement deux ans pour y parvenir, non sans solliciter, en vain, de hautes personnalités pour m’aider dans ma démarche, jusqu’à ce qu’un aîné, qui habite dans la même cité que Monsieur le ministre, daigne me communiquer son numéro de téléphone. A mon grand étonnement, un sms a suffi pour le membre du gouvernement me réponde avec célérité, en me fixant un rendez-vous chez lui un dimanche dans l’après-midi. J’y arrive à l’heure indiquée : accueil plus que courtois, très poli. Je le remercie grandement et je lui dis que j’ai souhaité le voir car « Il y a certes ici-bas et qu’il y aura aussi sans doute l’au-delà », et lui présentai mes excuses les plus sincères, avec toute l’honnêteté dont je suis capable, pour l’outrage à lui fait remontant à deux ans. Très certainement surpris de la raison de ma démarche, Monsieur le ministre m’a accordé son pardon et, en plus, je découvris chez lui non seulement son attachement au divin, mais en plus une générosité à laquelle je ne pouvais pas m’attendre en pareille circonstance. Si Dieu nous prête longue vie, je reste convaincu que par un de ces effets spéciaux de la justice immanente, Monsieur le ministre le témoignera un jour. Je voudrais juste dire à tous ceux qui me font le bonheur de me lire, qu’à mon âge, sauf erreur ou ignorance, je ne serai jamais l’allié des injustes, pilleurs, criminels et autres comploteurs, peu attentifs à la justice divine. Je souhaite conséquemment bon entrain à ceux-là qui travaillent à ma perte : faux témoignages, preuves fabriquées… Qu’il me soit donc permis dans cet éditorial qui sort des sentiers battus de mentionner ce qu’un aîné à la retraite m’a demandé, depuis trois semaines, de rapporter.

« Diallo, je suis tes éditoriaux qui me ôtent la nostalgie des grandes plumes du passé. Par conscience, je te prie d’insérer dans un de tes éditoriaux mon témoignage qui s’est imposé à moi par ton éditorial intitulé « Plutôt de l’anti-choguelisme primaire » et par le coup d’Etat avorté au sein du M5-RFP. Tu sais que je suis un ancien d’une certaine boîte et c’est d’autorité que je témoigne… Me Mountaga Tall a remplacé Dr. Choguel Maïga au ministère de la communication le 07 juillet 2016. L’honnêteté m’oblige à citer des réussites singulières de l’actuel Premier ministre, avant qu’il ait cédé son fauteuil à Mountaga. C’est Choguel qui avait doté l’AMAP d’une Imprimerie moderne, en remplacement de la vieille, d’occasion même, de plus de 25 ans. C’était tellement vieillot que le journal de l’Etat,  L’ESSOR, était imprimé chez des privés à près de 4 millions de FCFA par jour. L’augmentation des salaires, qui était demandée en vain depuis cinq ans, c’est Choguel, qui avait promis aux travailleurs (et instruit à la Direction de s’y préparer car il a la preuve de l’existence des ressources financières) pour le dernier Conseil d’administration de fin 2016. La mise en chantier de la version numérique de L’ESSOR, c’est encore Choguel. Pour ce qui est de l’ORTM, la réforme de l’audiovisuel retardée depuis 2006 par le Gouvernement,  fut réalisée par ses soins en seulement six mois, malgré le bras de fer engagé par l’UNTM et le syndicat de l’ORTM. C’est d’ailleurs à la suite de ladite réforme que la SMTD (Société malienne de transmission et de diffusion) a vu le jour. Le bon de géant de la Poste, n’est-ce pas encore Choguel ? Les textes de la modernisation étaient en cours d’élaboration; un nouveau Directeur avait été nommé, chargé spécialement de la mise à niveau du secteur postal. Cette haute réflexion et de programmation d’avant-garde pour le Mali, c’est parce le Gouvernement était en passe d’implémenter la Télévision numérique dans toutes les régions, à travers un prêt financier, sans engagement de l’Etat, mais de la SMTD, auprès des Banques maliennes pour 46 milliards de FCFA ; ce qui est différent des plus 140 milliards de FCFA, endettement de l’Etat malien auprès de la France, pour la même chose, et avec une société étrangère qui tombe en faillite quelques mois plus tard ! Avec Choguel, l’AMRTP était devenue l’organe de régulation le plus moderne et le plus efficace de la sous-région. Je dois souligner qu’en la quittant, il avait laissé dans ses caisses près de 60 milliards de FCFA dont 37 milliards au titre du Fonds d’accès universel (future AGEFAU,  Agence de Gestion du Fonds d’accès universel). Je pose la question à Me Mountaga Tall de dire à l’opinion nationale de quelle avancée il est l’auteur. En attendant, faut-il dire aux autorités que les combats de coq ternissent l’image de la transition ? »



Amadou N’Fa Diallo

Source : Le National

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