Les rideaux sont tombés sur la série de rencontres d’échanges du comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale par la rencontre des légitimités traditionnelles et des confessions religieuses.
C’était lundi 08 avril 2024 au CICB, sous la présidence du Président du Comité de pilotage, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, en présence des représentants des chefs de quartier, de la communauté des chasseurs (Donzo), des communicateurs traditionnels, de la Fédération des associations de griots du Mali, des représentants du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), des églises catholique et protestante, entre autres.
L’objectif principal de la rencontre initiée par le comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la cohésion nationale était de mettre à la disposition des participants les Termes de référence (TDR) et les notes techniques dudit comité.
Aussi, il s’agissait de les informer des missions et intentions du Comité avant de les écouter, recueillir leurs avis et conseils. La finalité étant de se faire une idée des attentes et solliciter la pleine implication des acteurs rencontrés pour un Dialogue plus inclusif et réussi.
Après un rappel historique des étapes déjà franchies et du contenu de sa lettre de mission, Ousmane Issoufi Maïga a remercié les chefs traditionnels et religieux pour leur présence massive en ce mois de ramadan. Toute chose qui témoigne de leur attachement à la recherche de la paix et la réconciliation nationale, l’objet des futures concertations nationales.
Ainsi, cette rencontre avec les légitimités traditionnelles et les confessions religieuses et les Niamakala, les chasseurs et autres bouclent la série de rencontres d’informations initiées par le comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale.
Pendant plus de 03 heures d’horloge et avec plus d’une vingtaine d’intervenants, le comité de pilotage du dialogue inter malien a largement insisté sur le bien-fondé de cette initiative présidentielle, vivement appréciée par l’assistance, avant de solliciter l’implication des interlocuteurs du jour.
Aux dires du Président du comité de pilotage dudit dialogue : «on ne peut pas bâtir un État sans savoir d’où on vient, ou d’où on va, et le socle de notre société est représenté par vous, les fondements de notre société, la quiétude de notre société, les valeurs de notre société, c’est vous qui les représenter».
C’est pourquoi estime-t-il : «nous avons tenu à vous rencontrer et à échanger avec vous pour avoir vos conseils, suggestions, observations et comment faire pour que les Maliens se parlent, se retrouvent, construisent leur pays, taisent les égos et les conflits et on ne peut le faire sans pour vous demander de nous aider à vous aider à construire notre pays».
Il est à noter que, de sa création à ses jours, le comité de pilotage a mené plusieurs activités, notamment l’élaboration des termes de différence, le lancement d’une plateforme digitale, l’élaboration d’un plan de communication ainsi qu’une série de rencontre d’information avec les institutions et les organisations de la société civile.
L’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, Président du comité de pilotage a demandé aux interlocuteurs du jour, de convaincre les partis politiques, syndicats et autres qui hésitent encore à rejoindre le bateau du dialogue.
Quant à M. Seydou Sangaré, Coordinateur des Chefs de quartiers de Bamako, il a souligné qu’ils se sont mis au travail pour pouvoir bien faire pour au moins que la majeure partie et tous les Maliens soient représentés au sein de ce Conseil, au sein de ce dialogue inter-malien.
Pour kalandé Djibril Touré, Secrétaire général de l’AGEMPEM, cette belle initiative, a point nommer est la bienvenue : «le fait même de pouvoir mettre en mission aussi bien les Niamakalas que les confessions religieuses pour aller voir en quoi cette frange de la population, cette partie des maliens, qui n’a pas encore pris le train avec nous. Moi, je crois que c’est également une très bonne chose».
Le Président du comité de pilotage du dialogue inter-maliens a invité les Niamakalas du Mali à parler d’une même voix, en signe d’union pour le retour de la paix au Mali.
À noter que le dialogue inter-malien commence avec la phase communale, le samedi 13 avril 2024 prochain, après la série de rencontres du 2 au 8 avril avec les Institutions de la République, les partis politiques, les syndicats, les organisations socio-professionnelles et autorités administratives, autonomes et indépendantes.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias