Au nom de leurs associations respectives, les anciens magistrats Dramane Diarra et Cheick Mohamed Chérif Koné ont déposé, le jeudi 28 mars, une requête pour «constater un vide institutionnel au Mali dû à la vacance de la présidence de la Transition militaire».
Arguments à l’appui, les requérants demandent la « destitution des organes de la transition, et la mise en place d’une transition civile de mission ».
Après les partis politiques, des associations de la société civile haussent le ton « contre une transition sans fin » au Mali. La Référence syndicale des magistrats (Refsyma) et l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) ne se sont pas contentés d’un simple rappel de la fin du délai de la transition, les deux organisations ont saisi la Cour constitutionnelle du Mali.
La transition militaire au Mali « vient de prendre définitivement fin le 26 mars 2024 conformément au décret N°2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022 du président de la transition », ont écrit les anciens magistrats. Qui rappellent que les tenants ont eux-mêmes souverainement fixé la durée de la transition sans la moindre influence extérieure. Ainsi, sur la base de l’article 37 de la constitution qui stipule : « La souveraineté appartient au peuple (…) Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice », Refsyma et AMPP ont saisi la Cour constitutionnelle.
Pour « éviter le pire à notre nation », les deux organisations demandent à la Cour de « constater et déclarer comme vacante à partir du 27 mars 2024, la présidence de la transition dirigée par le colonel Assimi GOITA » ; « prononcer la déchéance des organes de la transition notamment le Gouvernement et l’Organe législatif de la transition » ; « ordonner l’ouverture d’une nouvelle transition à vocation de rassemblement et réconciliation incluant toutes les composantes de la nation ».
Mamadou TOGOLA
Source : maliweb.net