Alors que la population mondiale ne cesse de croître se pose la question de comment la nourrir. Car huit milliards d’individus, c’est tout simplement énorme. Et si certaines solutions sont actuellement étudiées (consommation d’insectes, culture en hydroponie, culture verticale dans des immeubles dédiés), c’est désormais vers le désert que bon nombre de regards se tournent.
En effet, des chercheurs de l’Université de Hohenheim, en Allemagne, se sont rendus compte que créer des fermes solaires dans le désert pouvait entraîner des précipitations.
La raison ?
Ils captent et concentrent l’énergie du soleil, ce qui, in fine, permet de créer des îlots de chaleur. Dans un désert proche de la mer, comme aux Émirats, la brise marine transporte la chaleur vers le haut pour créer des nuages.
Comment permettre aux populations reculées d’avoir accès à l’eau ?
Pour y parvenir, il faut toutefois que ces fermes solaires soient de taille assez conséquente. Selon les scientifiques, il faut au moins 20 kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques pour créer des nuages et de la pluie permettant à 31.000 personnes d’être approvisionnées.
Une nouvelle qui peut permettre d’envisager l’approvisionnement en eau ou la culture dans certaines des régions du monde, notamment les plus arides.
Pour autant, cela ne semble pas ravir tout le monde. Pour certains experts, le désert est là pour une bonne raison et tenter d’impacter le système climatique de notre planète pourrait avoir des conséquences dont nous n’aurions aucunement la maîtrise.
Des réserves mais aussi des espérances
Une technologie qui se doit donc d’être étudiée en profondeur, pour avoir une meilleure compréhension de ce qu’il pourrait éventuellement se passer si, à grande échelle, ces fermes solaires “pluvieuses” étaient amenées à voir le jour.
Au niveau des populations locales, notamment en Namibie ou au Mexique (dans la péninsule de Baja), les espérances sont de mise.
Source : La Nouvelle Tribune