Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris contre le racisme et pour réclamer notamment « l’abrogation » de la loi immigration votée fin 2023 et la « régularisation » des travailleurs sans-papiers.
« Les lois racistes, les lois fascistes, la loi Darmanin, on n’en veut pas », ont clamé les collectifs sans-papiers, en tête du cortège parti vers 15h de la place de la Bastille pour rallier la place de la bataille de Stalingrad et emmené par une banderole « Liberté, égalité, papiers ». Derrière ont notamment défilé des militants de l’association Droits devant, du syndicat Solidaires, du NPA et des manifestants pro-palestiniens.
« On ne sait pas ce qu’il faut faire pour être régularisé, alors que nous travaillons et que nous cotisons », a déclaré à l’AFP Sidibé Abderrahmane, 32 ans, employé sans-papier dans l’hôtellerie à Paris.
Il affirme ne pas comprendre que des « secteurs comme le nettoyage, l’hôtellerie et la restauration, où nous travaillons majoritairement », ne fassent pas partie de la liste des « métiers en tension » devant faciliter l’obtention d’un titre de séjour.
« Une montée de l’extrême droite »
Gwenola Letaillandier, membre de la Cimade, association d’aide aux personnes migrantes et réfugiées, a dénoncé « une criminalisation des étrangers » et demandé « l’abrogation » de la loi immigration.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars, des collectifs et associations avaient appelé à manifester en France, en accusant notamment le gouvernement d’avoir « franchi un cap dans sa politique ouvertement raciste: loi immigration, interdiction de l’abaya à l’école, réforme du droit du sol ».
Le complot d’Al-Qaïda visant à tuer Bill Clinton que l’histoire a presque oublié
« Il y a une montée de l’extrême droite partout en Europe. Il faut une riposte la plus unitair
e possible de toutes les forces de gauche, les associations et les syndicats. Les élections européennes sont mal parties, la gauche n’est pas seulement divisée, elle est explosée », a déploré Tonio Gomez, membre du NPA, qui a participé à un rassemblement qui a réuni une centaine de personnes à Strasbourg.
Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023 par rapport à 2022 en France, avec « près de 15.000 infractions commises en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion », selon un rapport du service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) dévoilé mercredi.
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