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L’association des élèves et étudiants du Mali AEEM dissoute par le gouvernement, proteste contre la décision. Ses responsables l’ont fait savoir au cours d’un point de presse tenu jeudi 21 mars à Bamako. Ils menacent d’observer prochainement des grèves illimitées. Parallèlement, l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali également dissout, a saisi la cour suprême du pays aux fins d’annuler le décret de sa dissolution.


Lors de son point de presse, le comité de crise de l’association des élèves et étudiants du Mali AEEM a exprimé sa ferme opposition à ce qu’il a qualifié de « dissolution illégale et illégitime ». Les responsables de l’organisation estudiantine du Mali AEEM ont laissé entendre « qu’ils étaient prêts à défendre coûte que coûte leurs droits ». Aussi, ils exigent la libération immédiate et inconditionnelle de leurs camarades placés en détention et l’annulation du décret de dissolution de l’association.
Des dispositions de la loi violées
L’organisation se réfère à l’instance suprême judiciaire du pays. Son président Dr Ibrahima Sangho, se dit « étonné et surpris » par cette décision. Il souligne que les dispositions de la loi n’ont pas été prises en compte. À cet effet, après un recours administratif adressé au ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation resté sans réponse, il a saisi la cour suprême du pays le 28 février 2024 aux fins d’annuler le décret de dissolution.
Dans un communiqué en date du 19 mars 2024, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation instruit aux gouverneurs de prendre des dispositions nécessaires au respect des actes de dissolution.
De fin 2023 à nos jours, 5 associations et d’organisations maliennes ont été dissoute par les autorités.
« Motifs non justifiés »
Pour le politologue, Soumaïla Lah, les raisons avancées par les autorités maliennes pour dissoudre certaines organisations et associations sont « injustifiées ». Selon l’analyste politique, les dissolutions d’associations et organisations au Mali constituent un « recul de la démocratie et des libertés publiques ».
…………..Studio tamani
Source : Studio tamani

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