Alors que le monde est confronté à une série de crises internationales, mettant en évidence la complexité et la volatilité des conflits régionaux, les armées nationales se trouvent au premier plan de la réponse à ces tensions. De l’escalade militaire en Ukraine aux affrontements persistants au Moyen-Orient, l’importance des forces armées est brutalement mise en avant de l’Afrique à l’Europe sans oublier l’Asie et l’Amérique.
Toutefois, une problématique inattendue se profile, affectant la préparation et l’efficacité des militaires dans des pays développés, tant en France qu’aux États-Unis.
En France, le constat est préoccupant : 45,7 % des militaires sont en surpoids et 9,6 % souffrent d’obésité. Ces données, extraites d’une étude détaillée de 2017 menée par Lyse Bordier-Sirvin, médecin à l’hôpital d’instruction des armées Bégin, révèlent un indice de masse corporelle moyen de 25,1, légèrement au-dessus du seuil de surpoids. La gendarmerie nationale et les sous-officiers sont particulièrement touchés, avec des taux de surpoids et d’obésité supérieurs à la moyenne nationale, mettant en évidence une préoccupation majeure pour la santé et la performance des troupes.
Ce phénomène n’est pas isolé à la France. Aux États-Unis, la situation est également alarmante, avec une étude de janvier 2023 indiquant que seulement un tiers des Américains en âge de servir répondent aux critères physiques requis par l’armée. Cette réalité souligne une crise de santé publique majeure, mettant en péril la capacité des forces armées à recruter et à maintenir une troupe prête au combat.
Derrière ces statistiques, le syndrome métabolique, une affection touchant environ un quart de la population mondiale, se profile comme une menace sérieuse. Ce syndrome engendre une multitude de complications, parmi lesquelles la stéatopathie d’origine métabolique, communément appelée « foie gras humain ». Cette pathologie est en passe de devenir la principale cause de greffe hépatique aux États-Unis et en Europe, signalant l’urgence d’adopter des mesures préventives et éducatives au sein des armées.
Face à cette situation, des experts appellent à intégrer des programmes de sensibilisation et de prévention visant à promouvoir une meilleure hygiène de vie parmi les militaires. La lutte contre le surpoids et l’obésité s’impose désormais comme un enjeu stratégique, essentiel non seulement à l’efficacité opérationnelle des forces armées françaises et américaine, mais aussi à la santé à long terme des soldats.
…………..La Nouvelle Tribune
Source : La Nouvelle Tribune