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À Beussent, un petit village du Pas-de-Calais situé près du Touquet, le choc causé par la mort d’une résidente, Alicia, a laissé place à l’incompréhension lorsque son compagnon a avoué avoir prémédité son meurtre pour vivre pleinement une relation virtuelle… avec un escroc localisé en Côte d’Ivoire.


Dans la matinée du 28 janvier dernier, le corps d’une jeune femme était retrouvé à son domicile de Beussent, avec des « traces de blessures au niveau du torse ». Dans la foulée était ouverte une enquête pour « homicide volontaire », confiée à la section de recherche de Lille et à la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie d’Écuires. Au cours de son interrogatoire, Nicolas H., le compagnon de la victime, prénommée Alicia, avait initialement évoqué un cambriolage qui aurait mal tourné. Mis face à des incohérences au fil de l’avancée des investigations, l’homme de 30 ans avait finalement avoué avoir planifié le meurtre de sa compagne née en 1995, comme l’indique le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, dans un communiqué relayé par Le Figaro.
Le couple, ensemble depuis huit ans et en projet d’avoir un enfant, semblait en apparence solide. Cependant, Nicolas entretenait « une relation affective sur Internet » avec une personne se présentant sur le réseau social Facebook sous le profil de « Béatrice Leroux, commerçante [sic] à Brest », comme l’explique Le Parisien. Le procureur de Boulogne-sur-Mer explique que le concubin aurait souhaité « concrétiser » cette liaison numérique extraconjugale, ce qui l’aurait poussé à commettre ce crime. Mais les recherches de la police ont dévoilé que son amante n’existait pas.

En réalité, « Béatrice » était un personnage fictif créé par un « brouteur », ces arnaqueurs en ligne souvent cachés en Afrique de l’Ouest. « Localisé selon les premières investigations en Côte d’Ivoire », cet escroc aurait reçu 2 200 euros de la part du mis en cause. Nicolas H. a été déféré devant un juge d’instruction au tribunal de Boulogne-sur-Mer et a été mis en examen pour assassinat. Son avocate décrit un homme « sonné » qui peine à comprendre comment cette relation virtuelle a pu le pousser à commettre l’irréparable.
……….Le Journal du Dimanche
Source : Le Journal du Dimanche

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