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Kalifa (un nom d’emprunt) s’en est allé !
Il a tourné le dos à ce monde après avoir fait la pluie et le beau temps dans son service. Même si, vers la fin, il a dû rendre des comptes sur certaines choses. Sans compter que la vie s’est chargée de lui prendre en partie ce qui ne lui appartenait pas forcément. Avec une santé chancelante, il était fréquent à l’extérieur pour se soigner. Mais, personne ne manque le rendez-vous avec le destin.
Kalifa s’en est allé !


Des biens souvent acquis en sacrifiant beaucoup de choses, dont généralement les valeurs et la foi en Dieu. J’ai eu du mal à retenir mes larmes en les voyant le mettre dans un corbillard de fortune à quelques mètres de sa luxueuse grosse cylindrée qui, désormais,

va changer de propriétaire si elle ne divise pas les héritiers.
Kalifa a quitté sa luxueuse villa pour reposer à six pieds sous terre. La foule a été immense à l’accompagner. Mais, combien de gens dans cette foule pensaient encore à lui en quittant le cimetière ?
Ce que les gens n’oublieront pas, c’est le  bien ou le mal qu’il a fait à son passage sur cette terre. Et c’est aussi de cet actif que dépend le confort ou l’étroitesse de sa tombe, la lumière ou les ténèbres dans cette demeure éternelle. La mort ne doit pas nous hanter au point de renoncer à vivre. Mais, nous ne devons pas non plus vivre comme si nous n’allions pas mourir un jour. Croyants ou non, nous sommes tous convaincus que s’il y a une chose inexorable dans cette vie, c’est la mort ! Par prudence, nous épargnons pour l’avenir ! Et pour notre salut, nous devons aussi investir pour l’au-delà.
Vivons avec la crainte d’Allah, mettons Dieu au-dessus de toutes nos ambitions ! Faisons du bien autour de nous ; évitons d’écraser ou d’humilier les gens parce qu’on a le pouvoir ou qu’on est riche ! Au finish, à quoi servent ce pouvoir et cette fortune quand on va changer de monde ?
Comme le dit si bien le regretté Kalory Sory (dans la chanson Khalifa), «Dieu a créa l’homme versatile. Timide quand il est dans le malheur, violent quand il est dans le bonheur». Mais, battons-nous pour être de ceux qui, dans leurs prières, pensent aux mendiants démunis et aux nécessiteux ! Ce mois béni du ramadan nous offre l’opportunité de partager avec les autres, surtout avec ceux qui souffrent autour de nous. On n’est jamais trop pauvre pour partager car on doit se dire qu’on est toujours au juste milieu dans la vie !
Moussa Bolly
Source : Le Matin

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