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À quelque chose malheur est bon dit l’adage. À quelques encablures de la fin de la transition en cours et l’empressement des hommes politiques radicaux de la cour finir au plus vite, on peut à juste raison indiquer que la voie tracée par Assimi et des civils et des militaires patriotes et républicains convaincus est la bonne voie.

Pourquoi dit-on cela ?
Primo d’abord parce qu’on n’est pas sans savoir que le problème récurrent du délestage par EDM ne date pas de 2023 avec ma transition comme l’a si bien rappelé Assimi lui-même. On notera au passage que depuis l’ère de la délégation globale de gestion Edm n’en finit pas avec les dysfonctionnements notés dans la gestion comme dans la distribution et la commercialisation de l’électricité au Mali.
Secundo il n’y a pas si longtemps que ça qu’on avait coutume de parler d’énergie du mal en raillant le sigle d’Edm. Pour dire que les Maliens sont accoutumés depuis sous l’ère Moussa Traoré aux méfaits de la coupure de courant. En effet, de cette période à aujourd’hui combien de foyers et d’entreprises moyennes petites ou grandes ont été impactés par ces coupures intempestives d’électricité sur le lieu de travail ou dans les domiciles ? Combien d’appareils électroménagers et électroniques ont été abîmés suite au retour brutal de l’électricité après de longues heures de coupure ?

Tertio supposons que c’est sous Ibk que les choses se sont empirées à un tel point qu’on en paye tous aujourd’hui le prix fort parce que c’est aussi sous Ibk que les premiers cafa

rds relevés dans la gestion de l’électricité ont vu le jour.
C’est ainsi qu’à la chute du régime il a été donné à constater des malversations d’ampleur avec des détournements de citernes de carburant pour les turbines d’Edm et des surfacturations injustifiées. Il y a quelques jours des responsables sont mis en état d’arrestation suite aux commandes de groupes électrogènes pour soulager les populations et qui ne répondaient pas aux normes techniques voulues.
D’autres détournements et pratiques malsaines dans la production, les installations, leur exploitation et la commercialisation de l’électricité sont plus ou moins connus et datés pour camper le débat autour de cette question : quelle solution définitive à trouver pour réconcilier les Maliens avec le secteur énergétique ?
Certains Maliens ont trouvé leur solution à travers des power back, des groupes électrogènes, de panneaux solaires. Toutes ces options ont en commun de constituer une source alternative de consommation d’électricité tellement la distribution en ration de quelques heures contre plusieurs heures de délestage est devenu sectoriel et général à la fois.
Aujourd’hui, quartier après quartier, tout le monde a droit à des délestages intempestifs. Mais c’est avec résilience que nos compatriotes acceptent la situation en toute résignation de croyants. Sans élever la voix ni se plaindre geindre ou gémir, nous sommes logés à la même enseigne. On souffre dans notre corps et dans nos tâches au quotidien par panne récurrente d’électricité.
Aussi les ateliers de tailleurs que les commerces de conservation frigorifiques que les hôpitaux, les usagers de l’internet et tout secteur d’activités utilisant l’électricité pour sa production journalière. Les pertes sont énormes en termes de déficit et de baisse d’activité ou de rendement. Si on ne saurait les estimer chacune, chacun des concitoyens Maliens trouverait bien à redire si on se trouvait sous un autre régime que celui de la transition actuelle.
Et pour cause : “nan jera ka wara faga niogonfe mogossi kana na o golo don ki bé anw lassiran ni oye”. Car si après Ibk dégagé et Bah Ndaw mis au frigo on en est arrivé à s’entendre avec les militaires pour conserver le pouvoir et non s’y maintenir vaille que vaille vent contre marée c’est pour bien sûr régler à la fois une fois pour toute toutes les questions et problèmes en suspense au Mali depuis 1960.
C’est dire donc que tout ce qui a été fait jusque-là en termes de développement industriel sous Modibo Kéita (1960-1968), en termes de participation militaire aux affaires de la cité sous le Cmln de Moussa Traoré et l’ex-Udpm (1968-1991) et en termes de redéploiement démocratique trente durant (1992-2022) sous Att-Aok-Att-Ibk, est à reprendre de fond en comble. Surtout avec l’émergence de nouvelles sources d’énergie propre et/ou nucléaire dans les perspectives de gestion globale de l’espace politique et de résolution définitive du problème énergétique au Mali.
Faisons l’économie de la refondation politique et des critiques justes injustes injustifiées normales ou excessives à l’encontre du gouvernement de la transition. Ne nous attardons non plus sur les conséquences néfastes mais amorties des sanctions de la Cedeao contre le Mali…  passons en par dessous jambe une pile  de tissu de récriminations formulées plaintes portées contre Assimi Goita et Choguel Maiga, chef de l’État et chef du gouvernement.
Nous pouvons donc faire focus sur la séparation de la fourniture domestique d’électricité réduite (délestage autorisé) pour favoriser le secteur productif et atténuer les baisses de rendement et de productivité des entreprises et des administrations. Cela est signe de solidarité des populations à l’égard de la détermination des dirigeants de la transition qui veulent coûte que coûte assainir ce secteur oui des malfrats se sont logés pour sucer le sang du peuple avec des pré payés qui ont mal au compteur via les opérateurs de télécommunications qui se sucrent aussi sur le dos du peuple. Parce que “ni doka baa ma faga doka nan te jah”.
En d’autres termes c’est la résilience collective qui permet d’atteindre des résultats. De ce fait, découle une autre détermination perçue dans la politique énergétique gouvernementale actuelle. Il s’agit de la construction de cinq centrales nucléaires au Mali avec l’expertise ruse. Ce que la France n’aurait imaginé pour le Mali tant qu’elle faisait la pluie et le beau temps dans notre pays. C’est la raison principale qui fait que le secteur énergétique étant un secteur de souveraineté sa délégation globale en gestion est contre-indiquée.
Mais, d’ici que ces centrales ne voient le jour dans les prochaines années avec l’avènement de la 4ème République et la fin de la transition en de bons termes, il y a beaucoup à faire pour retailler la carte énergétique du pays de Kidal à Kayes. Les centrales thermiques et hydroélectriques vont être renforcés selon le chef d’Etat lui-même dans son discours à la nation. Ces infrastructures électriques obtiendront les financements urgents nécessaires au maintien de la production d’électricité.
Dans le fonctionnement de l’entreprise publique Edm la nomination de Monsieur Boubacar Diallo comme Directeur général va contribuer à l’amélioration du climat délétère créé dans l’entreprise. Car sans un personnel de qualité pour des installations techniques sensibles l’électricité ne se vendra pas facilement aux Maliens. Mais une purge des mauvais éléments de cette boîte est une garantie pour une restructuration accomplie et conduite jusqu’au bout. En cela, la nomination de ce cadre intervient au moment indiqué.
D’ailleurs, il n’y a pas que le dysfonctionnement structurel dans l’entreprise ; il y a la variable financière qui agit en contre-courant quand on sait l’état de la subvention publique envers cette société au nom du prix de cession de l’électricité aux ménages et aux entreprises sans compter les collectivités locales et les administrations publiques. L’Edm ne peut rien faire de plus quand elle ne reçoit pas les retards de subvention et que ses dettes envers les grandes sociétés et les collectivités publiques ou les administrations publiques.
Cette contre-performance se lit dans les faits et le vécu social avec les délestages intempestifs que subissent les populations. Les consommateurs que nous sommes se débrouillent avec leur motos pour charger leur téléphone portable et achètent un power back pour alimenter la maison en éclairage ou des ampoules économiques qui conservent la lumière avec une certaine autonomie. Le solaire aussi s’invite en offrant une alternative aux concessions voisines qui  peuvent recharger leur ordinateur ou téléphone portable au domicile des voisins. Toutes solutions qui paraissent indiquer la résilience du peuple malien dans la panne constante d’électricité.
Pour parler de la gestion domestique de cette panne, se serrer la ceinture – en attendant les centrales nucléaires – n’est pas tout. Il faudra bien plus pour mettre en œuvre les barrages de Sélingué, Balingué, Manatali et Diama. La banque mondiale et le Fmi qui ont longtemps imaginé des solutions pour nous permettre de maîtriser notre production énergétique sans des subventions consenties et par une semi privatisation ; mais ces deux institutions ne peuvent aller au delà des politiques publiques arrimées à une politique sociale généreuse. Cela veut dire avoir la volonté politique nécessaire pour une bonne évaluation des problèmes posés et des pistes de réflexion de sortie de la crise énergétique coutumière.
Ils ont été placés en garde à vue ce mercredi 10 décembre 2024 par le procureur du pole économique.
Rappelons que Koureichi Konaré l’ancien directeur a  été limogé le 20 septembre 2023. La ministre Bintou Camara a publiquement dénoncé la disparition de carburant et d’autres malversations à l’EDM sur l’ORTM. La justice malienne enquête sur des accusations de “faux et usage de faux” et “atteinte aux biens publics”. Les sept personnes en garde à vue incluent Koureichi KONARÉ, Mme Aminata NIANE, Mamadou SIDIBE, Boubacar DIALLO, Joseph THERA, Ousmane TRAORÉ, et Mme Saran DIAKITE. Ils bénéficient de la présomption d’innocence pour l’instant.
À noter que l’ex-ministre de l’énergie n’a pas été convoqué contrairement à des informations erronées diffusées sur certains médias. Faudra t-il un autre régime plus conscient et plus responsable que celui actuellement au pouvoir pour enfin arriver à régler définitivement la question énergétique ?
Pourra-t-on compter sur le prochain régime pour suivre la voie tracée par Assimi et son équipe qui veulent nous équiper en centrales nucléaires ? Wait and see. Puisque Assimi donne des assurances sur les causes des coupures d’électricité, liées notamment à ce que la société EDM n’arrive pas à satisfaire la demande de consommation d’électricité qui croît de 10% par an, et, entre causes, la vétusté des installations qui sont des centrales thermiques antédiluviennes qui fonctionnent à l’énergie fossile.
Mais, avec les 45 milliards de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et le nouveau programme d’apurement, le coût de la production thermique pourra enfin s’aligner sur le prix de vente moyen du Kwh. ressources hydroélectriques et photovoltaïques sont largement inexploitées. S’agit d’« assurer la continuité de la fourniture d’électricité aux populations maliennes et à soutenir le développement économique et social du pays », selon la BOAD.
Le Mali et l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom ont signé, en octobre 2023, un protocole d’accord pour une collaboration dans le domaine de l’énergie nucléaire. Mais selon le Dg de l’Edm, il y aurait un gap de 600 millions de litres de carburant pour tenir plus longtemps que de donner actuellement à jouir du précieux jus de courant, qui fait l’objet d’une répartition équitable par quartier et par jour avec seulement 28 millions de carburant. Il reste beaucoup encore à faire, mais l’espoir est permis.
Par Khaly Moustapha LEYE

Source : L’Aube


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