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Dans son discours de présentation des vœux de Nouvel An au président de la Transition, le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, a monté en épingle le rôle joué par notre corporation dans le processus de transition visant à remettre en selle un Mali démocratique, de paix, de cohésion dans lequel notre pays est engagé depuis quelques années. «La page 2023 que nous venons de tourner a été celle de grands défis politiques, sécuritaires, économiques, sociaux, sanitaires… comme l’attestent les reportages, interviews, dossiers, documentaires… et autres comptes rendus très abondants dans nos colonnes, sur nos antennes et sur le petit écran. Dans ce domaine, les médias maliens ont reflété l’histoire présente de notre pays», a déclaré Bandiougou Danté. Soulignant la rupture de l’aide à la presse, le président de la Maison de la presse a mis l’accent sur les difficultés et les écueils vécus par les professionnels de l’offre éditoriale. «Nous ne sommes pas contre le pouvoir, mais nous sommes un contre-pouvoir. La démocratie ne saurait être sans une Presse forte, une Presse à la vitalité établie. Nous sommes contre-pouvoir et médiateurs de par notre rôle», selon Bandiougou Danté. Le paysage médiatique malien est resté dynamique avec plus de 450 radios, plus de 40 télévisions, plus de 150 tabloïdes, 60 journaux en ligne en contact direct avec les populations, offrant une information de proximité en 2023.Selon le président de la Maison de la presse, notre objectif est de susciter l’émergence d’une presse plus professionnelle et responsable. Respecter la vérité, servir en priorité les intérêts du citoyen, conserver notre indépendance à l’égard de ceux dont nous relatons l’action, fournir une information complète et équilibrée, d’où la jonction avec cet objectif national qui est de susciter l’émergence d’un citoyen malien nouveau avec un esprit patriotique élevé, décliné par le Président de la Transition, Assimi Goïta par le respect de la souveraineté de notre pays et de ses choix stratégiques ainsi que la défense des intérêts vitaux du peuple malien, comme principes guidant toute action publique, a souligné Bandiougou Danté. Selon lui, «la marche de notre pays vers la refondation est un processus participatif qui engage toutes les composantes de la Nation malienne. Nous en sommes des acteurs de premier rang», a-t-il déclaré.Un lourd tribut payé par les hommes de mediaLe président de la Maison de la presse a souligné qu’en dépit de cette performance, la liberté de la presse dans notre pays a quelque peu reculé. Ce constat est aussi celui des Organismes internationaux de soutien et de défense de la liberté des médias comme Reporter Sans Frontière (RSF) dont le classement annuel fait passer notre pays du 111e en 2022 au 113e rang en 2023 dans un contexte où la tendance n’est plus aux emprisonnements, mais aux assassinats et enlèvements, a-t-il souligné. «En ce moment, nous pensons à Birama Touré porté disparu depuis 8 ans, à Hamadoun Nialibouly , Moussa Bana DICKO de Douentza enlevés dans le centre du pays depuis 2020. Sory Koné de Souba dans la région de Ségou. Leurs familles et nous même attendons toujours de leurs nouvelles, les bonnes», selon Bandiougou Danté.Il a cité les assassinats de Dada Bah, animateur à la Radio Dagné FM dans la nuit du 26 au vendredi 27 octobre 2023 à Nara par des individus non identifiés, de Abdoul Aziz Djibrilla, animateur à la radio Naata de Labbezanga sur l’axe routier Ansongo-Gao le 7 novembre 2023 et l’enlèvement de ses compagnons de route, Saleck Ag Jiddou dit Zeidane et Moustaph Koné respectivement directeur et animateur de la radio Coton d’Ansongo dont nous sommes encore sans nouvelles. Au même moment, Harouna Attini de la radio Alafia d’Ansongo s’en est tiré avec quelques blessures et un traumatisme psychologique profond. Plus récemment, le 11 décembre 2023, Almahady Barazy, directeur de la radio Bonferey de Taboye dans le cercle de Bourem a été lui aussi enlevé par des individus armés non identifiés. En outre des consœurs confrères ont dû abandonner leur rédaction parce que ne se sentant plus en sécurité.La RédactionSource : Le Républicain

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