0 0
Read Time:4 Minute, 26 Second

Le Ministre Commissaire à la sécurité alimentaie, M. Redouane Ag Mohamed Ali à présidé l’ouverture des travaux de la 19ème session du comité des programmes et politiques de sécurité alimentaire (CCSPPSA), en prélude au Conseil national de sécurité alimentaire.

C’était mercredi 28 février 2024 au Maeva Palace, en présence du représentant des Partenaires Financiers et Techniques, M. Olivier Le Fay ; ainsi que des représentants des départements ministériels et des acteurs du secteur de la sécurité alimentaire.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre commissaire à la sécurité alimentaire, M. Redouane Ag Mohamed Ali a rappelé que cette session statutaire, prépare la tenue annuelle du Conseil National de Sécurité Alimentaire, l’instance qui, pour l’essentiel, valide le Bilan et le Programme du Plan National de Réponses, au bénéfice des populations les plus vulnérables du pays.

Selon lui, en dépit de l’existence de quelques poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans certaines parties du pays, il est permis de penser que la présente session de l’année 2024, se tient dans un contexte où l’espoir renait par rapport aux trois années précédentes, où se sont succédées différentes crises : sécuritaire, alimentaire, humanitaire, et nutritionnelle .

Il dira que, quand les difficultés alimentaires et économiques s’étalent dans la durée, les besoins des couches les plus vulnérables se développent et les stratégies d’adaptation, pour satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires, se fragilisent et demandent la solidarité à la fois nationale et internationale.

Le Ministre commissaire a salué l’engagement du Gouvernement du Mali et de l’ensemble de de leurs Partenaires Techniques et Financiers, dont le soutien est sans faille.

Il a rappelé qu’à la suite de la gestion de ces multiples crises alimentaires, nutritionnelles et humanitaires susmentionnées, les Outils du Dispositif National de Gestion et de Prévention des Crises Alimentaires ont été mis à rude épreuve.

Il s’agit particulièrement du Stock National de Sécurité Alimentaire «le SNS», qui n’a pu être reconstitué à hauteur de souhait à partir des ressources limitées de l’État, dans un environnement socio-économique peu favorable, et ce malgré les efforts et sacrifices inlassables du Gouvernement.

En outre, la production de la Campagne Agricole 2023-2024 a été globalement moyenne avec cependant quelques poches de déficit alimentaire.

De même, le bétail souffre, par endroit, de la faiblesse de la biomasse à cause d’une pluviométrie capricieuse.

À toutes ces difficultés s’ajoute également l’impact de l’insécurité qui engendre des déplacements massifs de populations déjà vulnérables et affecte négativement les activités agropastorales.

Il a signalé que, plus d’un million de personnes ont bénéficié d’assistance alimentaire en 2023 alors que plus de 1 million 372 mille sont en besoin urgent d’aide alimentaire et nutritionnelle en 2024.

Sur une prévision de plus d’1 million 246 000 personnes en besoin d’assistance alimentaire, plus de 1 million 111 mille ont bénéficié d’une distribution de céréales. Un coût estimé à 37 milliards CFA.

A l’en croire, la particularité de cette année est qu’il n’y a pas de risque de famine au Mali. « Il y a une nécessité d’assister certaines personnes qui risquent de tomber dans l’insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure prochaine et de renforcer les moyens d’existence d’autres personnes pour qu’elles ne tombent pas dans la vulnérabilité« , a-t-il affirmé.

Il a souligné que, pour 2024, le plan national de réponse PNR fait une prévision de 25 milliards CFA. Soit une réduction par rapport à l’an dernier.

Des initiatives plus pérennes sont planifiées pour assister plus d’1 millions de personnes en besoin alimentaire en 2024 mais aussi pour soutenir le mois du ramadan.

D’ajouter: «cette année il y a un nouveau concept qu’on appelle facilité alimentaire malienne. On va le tester dans l’ensemble des communes de Bamako. Il va subventionner à hauteur de 50% un certain nombre de produits alimentaire pour 600 ménages à Bamako. Nous souhaitons lancer cette opération la première semaine du mois du ramadan».

Le représentant de l’Union européenne, Chef de file du groupe de dialogue du GEC « Protection ociale, sécurité alimentaire et nutrition » rôle assuré avec le PAM, M. Olivier Lefay a noté une augmentation des personnes vulnérables en insécurité alimentaire dans la campagne 2023-2024 par rapport à celle de 2022-2023, due à l’insécurité.

Au cours de cette session les travaux ont porté sur l’ : «examen et validation du bilan du plan d’opération et du plan national de réponses 2023 (PO/PNR 2023). ; examen de la situation alimentaire du pays à travers les recommandations du système d’alerte précoce ; examen et validation du plan d’opération et celui du plan national de réponses 2024».

Il sst à rappeler que le Comité de Coordination et de Suivi des Programmes et Politiques de Sécurité Alimentaire (CCSPPSA) assure la coordination et le suivi des activités déployées en matière de sécurité- alimentaire et nutritionnelle. Veiller à la cohérence des programmes et
à la cohérence des programmes et actions de sécurité alimentaire et nutritionnelle ; préparer les réunions et suivre la mise en œuvre des décisions du CNSA ; suivre l’exécution des budgets et programmes ; promouvoir la synergie des interventions ; examiner et valider les rapports de mise en œuvre et d’évaluation des différents programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle ; approuver les plans d’opérations des structures du Dispositif national de Sécurité alimentaire.

Aissetou Cissé

ÉchosMédias

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Comment le conflit entre la Russie et l’Ukraine doit-il finir ?
Next post Mali : Les circonstances floues de la libération de ressortissants italiens enlevés à Koutiala